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le midi blanc - Page 3

  • Catégories : Action française

    Camp Maxime Real Del Sarte 2021 : une édition remarquable !

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    Loin de la stérilité des combinaisons politiciennes, des propos démagogiques, des classiques retournements de veste, ou tout simplement de l'inculture politique chronique, près de 350 lycéens, étudiants et jeunes professionnels de 18 à 30 ans ont attentivement suivi une intense semaine de formation aux idées de salut public, dispensée par l'école d'Action française.

    C'était la 69e édition, le premier camp datant de 1953. Quel mouvement politique français peut prétendre à une telle longévité et une aussi importante participation ? Aucune. La presse n'en a bien sûr rien dit, si ce n'est la presse locale (Le Progrès !) qui n'a su rien faire d'autre que de publier un communiqué d'une vague conseillère départementale, s'indignant de la tenue de ce rassemblement. Pitoyable !

    Un des participants résume ci-dessous le déroulement de la semaine.

    ***

    Par Guillaume de Salvandy

    Une fois de plus, le Camp Maxime Real del Sarte, université d’été de l’Action française, bat tous les records préalablement établis ! Si l’an dernier nous avions accueilli 270 participants – un nombre jamais vu depuis le fameux camp de 1968, cette année ce sont 342 personnes qui sont passées au Château d’Ailly entre le 22 et le 29 août pour bénéficier d’une formation intensive, et ce malgré l’incertitude qui planait quant à un possible reconfinement et l’application des mesures du pass sanitaire pour voyager en train.

    La montée en puissance de notre mouvement, qui est démontrée à chaque ouverture de section et évènement public, s’est traduite encore une fois dans le réel, ce réel qui prouve qu’une jeunesse souhaite s’engager pour son pays et pour sa renaissance. Cette jeunesse est aussi désireuse de se former pour répondre aux enjeux de demain, et notamment l’élection du Chef de l’Etat. C’est précisément sur ce sujet que nous avons travaillé durant cette semaine, au travers des « dix axes de salut national » proposés par l’AF.

    La formation est dispensée tout au long de la journée : après le lever des couleurs et le petit déjeuner sont données les deux conférences magistrales de la matinée ; puis a lieu le déjeuner, suivi des ateliers pratiques dans lesquels chacun peut se lancer ou approfondir ses connaissances (communication, relations presse, graphisme, montage vidéo, secourisme, rhétorique…), puis des cercles d’étude organisés par niveaux en fonction des connaissances de chacun : le niveau 1 pour la doctrine élémentaire et le niveau 2 pour des sujets plus approfondis ou d’actualité. En fin d’après-midi a lieu la séance de sport, autour de pratiques variées. Le dîner quant à lui est précédé d’un « point culture » et du bilan annuel des sections et fédérations.

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    Le dimanche après-midi, les premiers campeurs arrivaient sur le lieu du camp et montaient leurs tentes non loin du mât auquel sera hissé le drapeau tricolore fleur-de-lysé. Enfin le premier repas avait lieu, déjà rythmé de nombreux chants comme le seront tous ceux de la semaine.

    Le lendemain matin se déroulait le premier rassemblement, les équipes étaient formées afin de mêler nouveaux et habitués, la maîtrise du camp se présentait et le programme de la journée était donné. Puis la Royale résonnait pour la première fois de la semaine. Après un petit-déjeuner qui permettait de découvrir ses coéquipiers venait l’heure du redouté questionnaire déterminant le niveau de chacun pour la répartition lors des cercles d’étude.

    Ce lundi matin avaient donc lieu les conférences sur l’économie, l’inflation et ses conséquences par Henri Letigre, et sur la souveraineté française et le souverainisme par Pierre-Yves Rougeyron ; quant aux cercles d’étude de l’après-midi, ils portaient sur le libéralisme, la monarchie, la cartographie des votes, et la démocratie représentative.

    Le mardi matin, un sujet crucial de la prochaine présidentielle, l’immigration, fut traitée par François Bel-Ker au regard de l’intérêt national, puis eut lieu une conférence à deux voix avec Francis Venciton et Enzo Sandré sur l’écologie intégrale (lire à ce sujet Quelle écologie pour demain ? préfacé par Jacques de Guillebon). Après le déjeuner les campeurs se sont intéressés à l’empirisme organisateur, aux notions de pays réel et de pays légal, aux différentes formes de votes, et aux raisons de la décadence intellectuelle de notre pays.

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    Le mercredi était une journée dont les thèmes sont chers à l’AF : les relations internationales et la grande difficulté de les aborder dans le cadre républicain de nos institutions, puis la réalité de la liberté de la presse incapable de dénoncer les scandales politiques et financiers, mais aussi la censure progressiste qui se met progressivement en place, sujets présentés respectivement par Bernard Lugan et Philippe Mesnard. L’après-midi était consacrée à la décentralisation, à la politique naturelle, à la place des royalistes dans la résistance et la disparition des programmes politiques au gré d’une gouvernance généralisée. La soirée était consacrée à la traditionnelle veillée du camp, celle où chacun écoute avec respect les exploits de nos aînés, ceux qui luttèrent après mai 68 contre le gauchisme triomphant, ceux qui se dressèrent contre l’interdiction d’honorer Jeanne d’Arc, ceux qui firent la campagne du « non » au référendum européen de 2005. Ces récits étaient émaillés des chants de nos fédérations.

    Le jeudi la journée reprenait avec les réformes indispensables de la justice analysées par Henri Bec, président du mouvement et ancien magistrat, puis Olivier Perceval, rédacteur en chef du site de l’AF, présentait la fracture sociale engendrée par plus de quarante années de gestion calamiteuse des quartiers. L’après-midi était consacrée à la démocratie, au quadrilatère maurrassien, à l’identité nationale et à la révolte des viticulteurs de 1907.

    Vendredi, dernier jour du CMRDS, avaient lieu deux conférences qui firent réagir chacune à leur manière : les fondements de la géopolitique par Charles Saint-Prot puis la famille par Sylvain Durain. Les cercles d’étude de cette dernière après-midi de camp avaient pour sujet le politique d’abord, le nationalisme intégral, la monarchie marocaine et les racines du mal. La soirée de ce vendredi était toute particulière : en effet, nous avions le plaisir de recevoir Jacques de Sansonetti, Camelot du Roi exemplaire, pour célébrer avec lui ses 70 ans d’engagement au sein de l’Action française, mais aussi pour fêter le dixième CMRDS à se tenir au Château d’Ailly.

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    Les différents « points culture » de la semaine portaient sur des sujets très divers : le peintre Georges Mathieu par Marc Van de Sande, Maxime Real del Sarte par Gérard Leclerc, Jacques Renouvin par François-Marin Fleutot, la diplomatie royale par Jean-Noël Benoît, et le pari de Pascal par l’abbé de Tanoüarn.

    L’Université d’Été du samedi était comme chaque année une journée de tables rondes et d’accueil de visiteurs extérieurs. La matinée était divisée entre deux conférences sur l’instruction publique et l’aménagement du territoire. Après le déjeuner, la Librairie de Flore – présente pendant toute la durée du camp – se déplaçait dans la grande cour pour rejoindre les nombreux stands de producteurs et fabricants amis, qui permettaient aux visiteurs comme aux campeurs de faire des emplettes variées : du vin rosé – avec une cuvée spéciale « Maurras » –, des affiches et des t‑shirts, des collections de livres et magazines, mais aussi de découvrir le Réseau Colbert, association des professionnels d’Action française. Certains militants quittaient alors le camp pour participer à la manifestation anti pass sanitaire qui avait lieu à Roanne, pendant qu’Antoine Scherrer s’interrogeait avec nous sur la pertinence de souhaiter changer le monde actuel. Une table ronde rassemblait ensuite Gérard Leclerc, François Marcilhac, Stéphane Blanchonnet et Luc Compain autour des enjeux et perspectives des prochaines élections présidentielles.

    Enfin Hilaire de Crémiers, président d’honneur de l’AF-RN, livrait pour clore la semaine une conclusion vibrante à ce CMRDS. La journée et le camp se terminaient par le traditionnel banquet d’AF en plein air.

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    Cette année nous étions près de 350, nous nous préparons d’ores et déjà à mobiliser encore plus la jeunesse de France pour participer à un nouveau Camp Maxime Real del Sarte qui s’annonce déjà mémorable : c’en sera en effet la 70e édition !

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  • Catégories : Histoire

    Histoire de France • Arrêtons les mensonges ! Faut-il brûler Colbert ?

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    Parce qu'il édicta le Code noir qui légalisa l'esclavage, certains voudraient brûler aujourd'hui le grand ministre de Louis XIV, Jean-Baptiste Colbert.

     

    Par Jean Sévillia - Le Figaro magazine

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    Il y a quelques mois, Louis-Georges Tin, le président du Conseil représentatif des associations noires (Cran), et le philosophe Louis Sala-Molins publiaient dans Le Monde une tribune dans laquelle, faisant suite au débat lancé aux Etats-Unis par le démontage des statues du général Lee, ils appelaient à débaptiser en France les collèges et lycées portant le nom de Colbert, au motif que le ministre de Louis XIV serait coupable de crime contre l'humanité pour avoir légalisé l'esclavage en édictant le fameux Code noir. En l'espèce, les deux hommes poursuivaient un combat militant qu'ils mènent depuis longtemps.

    Outre ce qu'il y a d'absurde à réduire l'œuvre immense de Jean-Baptiste Colbert à l'ordonnance de mars 1685 « sur les esclaves des îles de l'Amérique », texte que ses services ont préparé, mais qui a été mis au point après sa mort, en 1683, par son fils et successeur au secrétariat d'Etat à la Marine, le marquis de Seignelay, considérer le Code noir, expression qui désigne cette ordonnance à partir de la fin du XVIIIe siècle, avec les yeux d'aujourd'hui est un pur anachronisme. Vu en 2017, ce « recueil des règlements rendus concernant le gouvernement, l'administration de la justice , la police, la discipline et le commerce des nègres dans les colonies » est profondément choquant, puisqu'il inscrit l'esclavage dans le droit français. Vu dans son époque, il prend une autre valeur. Le Code noir est conçu alors que l'esclavage est pratiqué outre-mer par toutes les nations maritimes européennes, et au sein même de la société, en Afrique et dans le monde arabo-musulman. Dans ce contexte, l'intervention de l'Etat français présente un mérite relatif : des règles sont posées afin d'adoucir le sort des esclaves, esclaves dont la condition servile a précédé le Code noir.

    Jean-François Niort, un universitaire qui enseigne à la Guadeloupe, a publié .en 2015, sur cette ordonnance royale, un livre (1) qui lui vaudra d'être accusé de négationnisme parce qu'il contredisait Louis Sala-Molins qui, dans un ouvrage paru il y a trente ans (2), affirmait que le Code noir se fondait sur la négation de l'humanité de l'esclave. Niort montre au contraire que plusieurs prescriptions de ce texte, notamment en matière religieuse, supposaient que le travailleur servile soit considéré comme un homme, et non comme une chose ou un animal (les propriétaires d'esclaves étaient ainsi tenus de les faire baptiser). Jean-François Niort souligne par ailleurs que l'intervention de l'Etat royal, posant des bornes au pouvoir arbitraire des.propriétaires, créait les conditions d'une possible évolution de la législation en faveur des esclaves. Il reste que ces derniers étaient apparentés à des biens meubles, un statut indigne, que l'évolution des esprits, en Occident, conduira enfin à condamner et à abolir au cours du premier tiers du XIXe siècle. Le Code noir n'avait certes rien d'idyllique, mais il faut le replacer dans son époque.  

    (I) Le Code noir, de Jean-François Niort (Le Cavalier Bleu, 2015).
    (2) Le Code noir ou le Calvaire de Canaan, de Louis Sala-Molins (PUF, 987).

  • Catégories : Livres

    Livre - Notre sélection : "Le Recours à la tradition"

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    Cliquez sur l'image pour obtenir un meilleur aperçu.

     

    Dans une modernité en déroute, l'auteur, sociologue, appelle au recours à la Tradition, celle du pérennialisme. Non pas par nostalgie, mais parce que les principes qui fondent le monde moderne (individualisme, croyance au Progrès, « désenchantement du monde » rationaliste) sont, pour paraphraser Chesterton, des « idées chrétiennes devenues folles ». À bien des égards la modernité est la fille révoltée du christianisme. C'est pourquoi il a été plus facile à l'Église « d'aller aux barbares » que de résister à ses propres hérésies. À la fin du XXe siècle, la pastorale ne s'est pas contentée de « s'adapter » au monde, mais semble s'être massivement ralliée à la modernité. Le monde passe ; aussi le ralliement de l'Église à la « religion séculière » prométhéenne qui nous domine est le plus inefficace parce que cette religion est en déclin. La Tradition n'est pas le culte des cendres, mais la préservation du feu. Avec la postmodernité, y recourir est la plus probable arche de salut pour passer le naufrage annoncé.

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    Pour mieux connaitre la pensée de Michel Michel vous pouvez et devez  acquérir l’ouvrage présenté.

    POUR COMMANDER : C'EST ICI

    Biographie de l'auteur :

    image_2021-09-06_153037.pngMichel Michel est sociologue, Maître de Conférences à l'Université des Sciences Sociales de Grenoble, ancien attaché de recherches à la Fondation Nationale des Sciences Politiques (CERAT), membre du Centre de Recherches sur l'Imaginaire et du comité de rédaction de la revue Politica Hermetica. Il est notamment un spécialiste des questions liées au communautarisme, à l’intégration et à la sociologie des diasporas, sujets sur lesquels il a travaillé avec le Centre de formation des élus locaux (CEFEL). 

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    Les lecteurs de la Nouvelle Revue Universelle auront noté en 4ème de couverture la citation suivante de Michel Michel :

    « Je ne parle pas ici de la République comme « chose publique », comme un mode procédural particulier pour désigner les dirigeants ; je parle de la « religion républicaine » telle qu’elle a pris forme dans l’histoire française. Le régime joue de cette ambiguïté : tantôt procédure neutre où chacun peut concourir, tantôt idéologie totalitaire. Cette idéologie est d’autant plus flagrante aujourd’hui qu’ayant abandonné son alliance avec la classe ouvrière, elle apparaît à nouveau à l’état pur : celle d’une révolte prométhéenne contre l’ordre de la Création. »

    Cette citation a le mérite de tordre le cou à l’alibi de ceux qui, liant indissolublement le fond (la religion républicaine) et la forme (un certain type d’institution) trouvent ainsi un prétexte pour échapper au combat se réfugiant, qui dans les affaires religieuses, qui dans les radicalismes réducteurs, qui dans la dérision (l’homme de droite est celui qui croit qu’il a fait son devoir lorsqu’il a bien ri du gouvernement).

  • Catégories : Action française

    Une semaine de formation irremplaçable

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    Comme chaque année depuis 1953 se tiendra du 23 au 28 Aout 2021 le Camp Maxime Real Del Sarte (CMRDS), le seul camp de formation politique qui est capable de réunir au cœur de l’été plus de deux cent cinquante personnes sur une semaine. Une longévité et une affluence qui obligent les organisateurs à trouver sans cesse des conférenciers capables d’élever l’auditoire, sans pour autant les perdre dans le jargon ou les concepts obscurs.

    Une semaine de formation dont les journées s’organisaient de la façon suivante : trois conférences magistrales de quarante-cinq minutes chacune le matin, puis dans l’après-midi, deux cercles de niveau de quarante-cinq minutes chacun et pour finir avec la formation des ateliers pratiques d’une durée d’une heure. 

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    10 AXES DE SALUT NATIONAL

    « Face à la crise des institutions, ne faut-il pas imaginer autre chose que ce qui existe ? »

    Du 22 au 29 août , Camp de formation Maxime Real Del Sarte (CMRDS), réservé aux étudiants, lycéens et jeunes travailleurs (15 – 35 ans).

    Au programme (provisoire) :

    Bien que l’Action française ne croie pas à l’instauration possible d’une « bonne » république en raison des tares inhérentes à ce régime, maintes fois démontrées, et qu’elle considère toujours que l’instauration d’une monarchie active soit la première des priorités dans l’intérêt des Français, elle ne saurait toutefois se désintéresser des élections, présidentielle et législatives, qui, en façonnant l’équilibre politique des cinq années suivantes, conditionnent en grande partie l’avenir du pays.

    L’Action française a défini dix axes de salut national qui sont autant d’axes prioritaires visant à relever le pays. Loin de constituer un programme électoral, dont la constante est de n’être jamais respecté, ils indiquent les pistes à emprunter prioritairement par la France pour sortir de sa crise non seulement économique et financière, mais également et avant tout intellectuelle et morale.

     Deux conférences magistrales par matinée

    L’économie, par Henri Letigre
    Souvera

    L’immigration, par François Bel-Ker
    Le fracture sociale, par Olivier Perceval

    Les relations internationales, par Bernard Lugan
    L’écologie, par Francis Venciton et Enzo Sandré
    La réforme des institutions, par Henri Bec
    La liberté de la presse, par Philippe Mesnard
    Les fondements de la géopolitique, par Charles Saint-Prot
    La Famille
    L’instruction publique, par Pierre Van Ommeslaeghe
    L’aménagement du territoire, par Joseph Roudillon


     Trois niveaux de cercles d’étude

    Le libéralisme
    L’empirisme organisateur
    La monarchie
    La décentralisation
    La démocratie
    Le compromis nationaliste
    Le nationalisme intégral
    Le quadrilatère maurrassien
    Politique d’abord
    Pays réel/pays légal
    Le populisme
    La politique naturelle

    Cartographie des votes en France, par Pascal Cauchy
    L’opposition droite/gauche est-elle fini ? par Paul Lafarge
    L’évolution du vote en France, le vote catholique, par Gérard Leclerc
    Panorama des votes, par Enzo Sandré
    Le temps des programmes est-il fini ? par Philippe Mesnard
    Histoire du souverainisme, par Paul-Marie Coûteaux
    La monarchie incarnée, par l’abbé Michel Viot
    La monarchie marocaine, par Charles Saint- Prot
    La démocratie représentative, par Vincent de Schuytenneer
    Initiation à la géopolitique, par Christophe Reveillard
    Le mal, par l’abbé de Tanouarn

     Un point culture quotidien

    Georges Mathieu
    Honoré d’Estiennes d’Orves
    La Fontaine royaliste
    La diplomatie royale
    Le pari de Pascal

     Ateliers pratiques au choix

    Rhétorique
    Graphisme
    Montage vidéo
    Communication
    Media training
    Secourisme
    Sécurité Prise de vue


     Sport
     Camaraderie

    Du jeudi 26 août au 29 août, Camps des familles !

    Le camp des familles débute  le jeudi matin. Il est possible d’arriver le mercredi soir pour dîner.
    Une prise en charge est assurée les matinées autour d’activités multiples ; les après-midis les enfants sont à la charge de leur parent.
    Le couchage s’effectue sous tentes personnelles.

    Samedi 28 août, Université d’été ouverte à tous !

    Au programme (provisoire) :

    Forum, nombreux stands artisanaux et grand banquet camelot !

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    • INFORMATIONS PRATIQUES •

    Date :

    • CMRDS du 22 au 29 août 2021
    • UDT le 28 août 2021

    Lieu : Château d’Ailly, 42120 Parigny, à 5km de la gare SNCF de Roanne (navettes organisées)

     

     Tarifs préférentiels !

    Pour les adhérents de la Restauration Nationale

     Renseignements : cmrds@actionfrancaise.net

  • Catégories : Monarchie

    « Non, la Royauté n’est pas une utopie ! »

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    Par Jacques Tremolet de Villers - Politique magazine

     

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    Un lecteur m’écrit : « Ne parlez pas de l’espérance politique Royale ! La Royauté n’est pas une espérance, c’est une utopie. » Merci pour le propos. Il dit tout haut ce que beaucoup pensent tout bas. Il définit le principal obstacle à l’espérance. Voici ma réponse.

    1. L’utopie est un mot hautement respectable puisqu’il a été forgé par un homme plus qu’estimable, un saint, et précisément un saint en politique, ce qui est rarissime, saint Thomas More.

    L’utopie, chez Thomas More, c’est un royaume imaginaire, une fantaisie littéraire de philosophe platonicien. Ce rêve n’est pas inutile car il provoque la réflexion et peut aider à sortir des routines où s’enlise trop souvent le politique. Mais ce n’est absolument pas un projet de gouvernement, ni un traité d’art politique.Thomas More qui s’y connaissait pour avoir été Grand Chancelier du Royaume d’Angleterre n’a pas subi le martyre parce qu’il avait voulu garder son utopie. Il est mort à cause de sa fidélité très concrète à l’Eglise de Rome et de son refus de prêter le serment schismatique exigé par son Roi. Rien de plus concret, de plus simple et de plus réaliste, aux antipodes de sa fantaisie littéraire dénommée UTOPIE.

    1. Si le royaume (qu’il soit de France, d’Angleterre ou d’ailleurs) est le contraire même de l’utopie, la démocratie universelle dont le rêve anime tous nos dirigeants est, elle, en revanche, une véritable et catastrophique utopie. Le petit Larousse cite, à son propos, la formule de Lautréamont :« La grande famille universelle du genre humain est une utopie digne de la logique la plus médiocre ». Une politique qui se fonde sur une telle chimère est de nature à donner corps aux pires cauchemars, dont nous voyons les prémices s’agiter sous nos yeux.

     L’utopie n’est donc pas là où on la croit.

    1. Le royaume de France, loin d’être un rêve, est la seule réalité dont nous soyons absolument certains puisque, contrairement à la démocratie idéale où l’on arrive jamais et dont la réalisation est toujours remise à demain, il a été, et il est. Nous en venons. Nous en vivons. Nos yeux le voient sur la terre de France, dans les maisons, les églises, les châteaux et les chaumières, dans les villes et dans les villages, dans la poésie et dans la prose. Nos oreilles l’entendent dans les musiques et les chansons. Notre langue le parle. Notre pensée elle-même n’existerait pas sans les mots et les idées qu’il nous a donnés. Pour paraphraser une formule de Jean-Paul II sur la culture de la nation : « Il fait en nous ce qui est humain».

    1. Pour beau qu’il fut et qu’il demeure, le Royaume de France n’a jamais été et ne sera jamais une société idéale, un royaume d’utopie. Son histoire nous montre ses ombres et ses lumières. Son champ est mélangé de bon grain et d’ivraie. Mais il est aisé de discerner les constants de son ordre : le goût de la vérité, la passion de la liberté, le besoin de justice et l’amour de la beauté. Celui qui, aujourd’hui, fait personnellement siennes ces permanences, est du royaume et continue le royaume, qu’il soit de droite, de gauche, du centre ou d’ailleurs.

    1. Si le royaume de France, grâce à Dieu, persévère chaque jour dans son être, sans le règne d’un roi, il est aussi évident que cette maison qui nous est commune à un urgent besoin de retrouver un maitre de maison. L’histoire de nos deux derniers siècles est éloquente. Les intendants provisoires qui ont prétendu remplacer le Roi n’ont pas su garder la maison. On peut citer la phrase du Général De Gaulle écrivant au Comte de Paris, en novembre 1969, après son départ : « Je m’en vais, mais vous, vous demeurez ». Reste que si la famille royale, effectivement, demeure et se continue, elle n’est pas à la place où nous avons besoin qu’elle soit. C’est pourquoi, tant que cette institution ne sera pas établie, nous serons dans l’espérance.

     La conclusion est aussi simple que la démonstration. Le Royaume est toujours là, mais de plus en plus menacé, délabré… la famille royale est là, mais seuls quelques-uns la reconnaissent pour telle. La seule action utile est de multiplier le nombre de ces quelques-uns pour qu’il soit décisif. Cette action est culturelle parce qu’elle commence par la connaissance et l’amour du royaume, son histoire ses mœurs, ses trésors… elle est politique parce qu’elle vise à instituer un État conforme au droit, à la nature et à l’histoire. Elle n’est ni partisane, ni idéologique, ni sectaire, ni chimérique. Elle ne veut que l’union et le bonheur de tous dans une maison qui est, précisément, la maison de tous et dont nous savons qu’elle est une belle et douce maison dont le jardin est « un champ semé de lys ».

    Jacques Trémolet de Villers, avocat

    dans politiquemagazine.fr

     

  • Pour bien occuper ses temps libres

    Le journal Présent, quotidien depuis des décennies, reste à la pointe du combat national.

    Il vient de faire paraître, pour la période juillet-août 2021, un hors série sur l'Action française. Une belle publication pour vos vacances. À lire bien sûr et à diffuser.

    Depuis plus de 120 ans, l'Action française, la plus ancienne formation politique de notre pays, ne cesse de faire connaître les solutions de salut public, face à un personnel politique uniquement préoccupé de places et de prébendes.

    Il est grand temps de découvrir ou de faire connaître ces solutions. L'état de dégradation avancée de la France ne souffre plus la passivité, le repli ou le désintérêt.

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  • Pourquoi voter puisqu'on n'est ni représenté ni écouté

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    Les Français sont dégoûtés : pourquoi voter puisqu’on n’est pas représenté ? On n’est pas représenté parce que son parti, LFI ou RN, est bloqué, mais surtout parce que ses idées ne sont pas défendues : pourquoi réclamer à cor et à cri que l’immigration soit stoppée, que la sécurité soit assurée, quand des patrons réclament, eux, et sont écoutés, eux, qu’on augmente l’immigration, et que le ministre de la Justice explique que tout va bien ? Pourquoi, même, descendre dans la rue quand la police se déchaîne contre des citoyens présentés comme des fascistes émeutiers ? Dans certaines villes pauvres, 95 % de la population ne votent plus ! Les “jeunes” (18-24 ans) non seulement ne votent pas mais ne s’inscrivent plus sur les listes électorales. Les Français vivent dans un pays où le président a été élu par une poignée du corps électoral potentiel, où le parti présidentiel recueille continument des scores minables, encore plus minabilisés quand on regarde le nombre d’électeurs réels, où les exécutifs régionaux sont élus par 10% de la population, où les partis d’opposition ne servent plus à rien ; où le Premier ministre s’est fait voter des pouvoirs exceptionnels (Art. 1 de la loi n° 2021-689 du 31 mai 2021), dernier accroc en date aux libertés et au fonctionnement démocratique des institutions ; où tout le monde a compris que les formes démocratiques étaient vides. Les institutions ont perdu toute légitimité et, donc, l’exercice de leur autorité est insupportable.

    Car cette autorité suppose qu’il est bon d’abandonner nos frontières, ne parle de souveraineté que pour désigner l’Europe (qui vilipende la Hongrie mais va se rapprocher de la Turquie), prononce en permanence de grands mots vides d’effets mais, en revanche, s’applique à réduire toutes nos libertés essentielles tout en reconnaissant que des communautés précises, des territoires identifiés, peuvent, eux, jouir des libertés qu’ils s’accordent sans pour autant renoncer aux subventions de toutes sortes. Il y a simultanément une frénésie de contrôle, de punition et d’asservissement, et un abandon complet des laissés pour compte du progrès. La République aura réussi à dresser contre elle les pauvres, les humiliés, les obscurs, les sans-grades, tous ceux qu’elle prétend écouter mais à qui elle dit qu’ils ne comprennent pas et jugent mal. Les Gilets jaunes ne sont pas matés, ils muent. Ils ont compris que le pouvoir n’était pas dans les urnes. Ils les méprisent, désormais. Ils scrutent ceux qui ont l’oreille du pouvoir, ce composé médiatique, financier et partisan. Bientôt Les Français sont dégoûtés : pourquoi voter puisqu’on n’est pas représenté ? On n’est pas représenté parce que son parti, LFI ou RN, est bloqué, mais surtout parce que ses idées ne sont pas défendues : pourquoi réclamer à cor et à cri que l’immigration soit stoppée, que la sécurité soit assurée, quand des patrons réclament, eux, et sont écoutés, eux, qu’on augmente l’immigration, et que le ministre de la Justice explique que tout va bien ? Pourquoi, même, descendre dans la rue quand la police se déchaîne contre des citoyens présentés comme des fascistes émeutiers ? Dans certaines villes pauvres, 95 % de la population ne votent plus ! Les “jeunes” (18-24 ans) non seulement ne votent pas mais ne s’inscrivent plus sur les listes électorales. Les Français vivent dans un pays où le président a été élu par une poignée du corps électoral potentiel, où le parti présidentiel recueille continument des scores minables, encore plus minabilisés quand on regarde le nombre d’électeurs réels, où les exécutifs régionaux sont élus par 10% de la population, où les partis d’opposition ne servent plus à rien ; où le Premier ministre s’est fait voter des pouvoirs exceptionnels (Art. 1 de la loi n° 2021-689 du 31 mai 2021), dernier accroc en date aux libertés et au fonctionnement démocratique des institutions ; où tout le monde a compris que les formes démocratiques étaient vides. Les institutions ont perdu toute légitimité et, donc, l’exercice de leur autorité est insupportable.

    Car cette autorité suppose qu’il est bon d’abandonner nos frontières, ne parle de souveraineté que pour désigner l’Europe (qui vilipende la Hongrie mais va se rapprocher de la Turquie), prononce en permanence de grands mots vides d’effets mais, en revanche, s’applique à réduire toutes nos libertés essentielles tout en reconnaissant que des communautés précises, des territoires identifiés, peuvent, eux, jouir des libertés qu’ils s’accordent sans pour autant renoncer aux subventions de toutes sortes. Il y a simultanément une frénésie de contrôle, de punition et d’asservissement, et un abandon complet des laissés pour compte du progrès. La République aura réussi à dresser contre elle les pauvres, les humiliés, les obscurs, les sans-grades, tous ceux qu’elle prétend écouter mais à qui elle dit qu’ils ne comprennent pas et jugent mal. Les Gilets jaunes ne sont pas matés, ils muent. Ils ont compris que le pouvoir n’était pas dans les urnes. Ils les méprisent, désormais. Ils scrutent ceux qui ont l’oreille du pouvoir, ce composé médiatique, financier et partisan. Bientôt ils rentreront en désobéissance pour constituer un contre-pouvoir dissolvant.

    Philippe Mesnard

    Rédacteur en chef

  • Catégories : Le Bien commun

    Entre frilosité et démobilisation, les leçons d'un scrutin

    Le Bien commun est le mensuel de l'Action française. Le n° 31 vient de paraître. 

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    Ci-dessous, l'analyse des dernières élections, par François Marcillac, directeur politique.

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    Entre frilosité et démobilisation

    Le suffrage universel est conservateur. Il l’est d’autant plus dans une période incertaine, où il ne convient pas d’ajouter les risques d’un bouleversement politique aux aléas de la situation. La « prime aux sortants », observée au lendemain des départementales et des régionales, est la conséquence de cette attitude frileuse. Pourquoi voter pour des candidats ou des équipes inexpérimentés ou sans implantation locale quand celles qui ont dirigé les régions et les départements depuis sept ans ont fait honnêtement ce qu’elles ont pu, surtout durant la période de crise sanitaire que nous venons de traverser ? Le fait, d’ailleurs, que les Français connaissent mal les prérogatives tant des régions que des départements, s’il a joué un rôle dans l’abstention record à ces élections, n’a pas été non plus, paradoxalement, sans favoriser les équipes sortantes. Car c’est l’Etat, c’est le Gouvernement, clairement identifiés, que visent les critiques (mais, là encore, dans un réflexe légitimiste que nous avons maintes fois identifié également lors des attentats terroristes, ni l’un ni l’autre ne se sont effondrés).

    Car parler d’effondrement pour les macronistes lors de ces élections seraient un contresens. Pour qu’il y ait effondrement, encore faudrait-il que la REM eût été détrôné. C’est d’autant moins le cas que, la REM n’existant pas lors des précédentes échéances départementales (mars 2015) et régionales (décembre 2015), le mouvement de Macron a surtout montré son incapacité à s’ancrer dans les territoires. Les électeurs de ce mouvement hors sol ont même souvent fait le choix de revenir aux candidats de l’ancien monde, lorsqu’un basculement de majorité se profilait, comme dans la région Pays-de-la-Loire ou en Île-de-France. En région PACA, l’alliance LR-REM contre le RN anticipait ce risque. C’est aussi la raison pour laquelle le Gouvernement n’a rien fait pour susciter une forte participation, jusqu’à un fiasco généralisé dans l’envoi de la propagande : moins la participation est importante, moins il est possible de tirer des conséquences au plan national d’un échec certain à s’ancrer dans le pays réel. Toutefois, le camouflet, lui, est réel, surtout dans les Hauts-de-France, où la majorité présidentielle, en dépit de la présence de cinq ministres, dont deux régaliens (intérieur et justice), ne lui a même pas permis de se qualifier pour le second tour.

    Mais qu’importe, au fond, pour Macron ? Ce qu’il vise, c’est la présidentielle et les ressorts de celle-ci ne sont pas les mêmes que ceux des élections locales. Oui, conclure quoi que ce soit de l’abstention à ces présentes élections ou de leurs résultats, ce serait tirer des plans sur la comète électorale. Parler de sécession est peut-être prématuré, même si le second tour de la présidentielle de 2017 a connu, avec 25,44 %, le plus haut taux d’abstention de toute l’histoire de la Ve République, à l’exception de celui de la présidentielle de 1969 (31,1 %) mais alors sans vrai enjeu politique (opposant la droite, avec Pompidou, au centre droit, avec Poher). On explique l’effondrement du RN par le phénomène de la double abstention massive de son électorat, jeune et populaire. C’est un fait. Mais c’est un fait aussi que le RN, en se chiraquisant, en devenant chaque jour davantage incolore, inodore et sans saveur, n’a rien fait non plus pour capter ce double électorat et l’inciter à se déplacer pour voter. On peut toujours parler de phénomène social ou générationnel : il n’en reste pas moins que le RN a de commun avec la REM son manque d’implantation locale, à l’exception, pour le RN, de quelques territoires précis, qui ressemblent surtout à des maisons témoins… La gestion autoritariste et erratique du mouvement en est évidemment la cause principale. Mais aussi un discours politique évanescent et de plus en plus inaudible aux classes populaires. Marine Le Pen fut aux abonnés absents lors du mouvement des Gilets jaunes pour les mêmes raisons qu’elle s’abstient sur les questions sociétales : le refus de s’engager par peur de se laisser enfermer dans un quelconque discours. Elle ne s’aperçoit pas qu’elle ne peut que s’essouffler à courir après la respectabilité politicienne en affadissant son projet et que plus elle se dédiabolisera, plus elle sera diabolisée par les autre formations, qui verront désormais en elle, une possible concurrente sur leur pré-carré politicien.

    Que nos institutions ne soient plus capables de mobiliser les Français, c’est la seule leçon certaine que nous puissions tirer de l’abstention à ces élections départementales et régionales. Avec une seconde : les Français ne sont pas prêts à l’aventure, surtout si l’objet est mal identifié. Avec un Emmanuel Macron, un Xavier Bertrand ou un Laurent Wauquiez, ils sauront à peu près à quel abattoir ils seront conduits, et dans quelles conditions. C’est toujours plus rassurant, pour un peuple que l’on convainc chaque jour un peu plus qu’il sort inéluctablement de l’histoire.

    François Marcilhac

     

  • 10 avril 2018 - Jean-Yves Le Gallou à Béziers : "comment faire face à la tyrannie médiatique"

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    Le 29 mars dernier, Jean-Yves Le Gallou a accordé un entretien à TV Libertés. Vous pouvez visionner cet entretien ICI ou en cliquant sur la photo

     

    Avec l'élection d'Emmanuel Macron nous avons pu constater à quel point la presse joue dans la vie politique un rôle essentiel. Jean-Yves Le Gallou est un spécialiste reconnu de ce phénomène. Il nous fait le plaisir et l'honneur de venir nous entretenir de cette question fondamentale. Une conférence à ne pas rater.

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  • Catégories : Politique nationale

    Totalement chrétien, totalement français, tel est le signe donné.

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    Par Hilaire de Crémiers - Politique magazine

    Le geste héroïque de celui qui est devenu le colonel Beltrame et qui est honoré par la France entière, comme il se doit, ne peut se comprendre dans sa radicalité que si on lui reconnaît son double caractère de chrétien et de patriote. Totalement chrétien, totalement français, tel est le signe donné.

    Les Français ne sont pas idiots ; ils ont compris ; et ceux qui savent – et ils sont plus nombreux qu’on ne le croit – n’ont pas pu s’empêcher d’immédiatement faire un rapprochement avec le père Maximilien Kolbe qui a échangé sa vie en 1941 dans le camp d’Auschwitz avec celle d’un père de famille condamné sur un choix arbitraire à périr de consomption.

    À Trèbes, Arnaud Beltrame a réussi à sauver une mère de famille.

    Les mêmes Français qui savent leur histoire malgré la pensée officielle, l’ont spontanément rattaché à cette longue lignée d’officiers et de soldats qui ont affronté l’adversaire face à face, dans la pure tradition chevaleresque, et qui sont la gloire de notre nation, tel un Hélie de Saint Marc pour qui Beltrame avait la plus grande admiration.

    L’homme était de cette trempe. Il vivait lui-même de pareils exemples. Il ne voulait servir naturellement que la France à qui il avait voué sa vie et, depuis quelques années, retrouvant la foi catholique, il s’apprêtait à donner surnaturellement toutes les preuves de l’engagement le plus profond que son mariage devait concrétiser au mois de juin prochain.

    Son parcours d’officier était exemplaire. Sorti major de sa promotion « campagne d’Italie », il avait choisi la gendarmerie où le service sur le terrain en France est permanent, et, là encore, il sortit major de l’école de Melun, promotion « capitaine Gauvenet » ; c’était en 2002. Dans toutes ses affectations, il a été reconnu par ses compagnons d’armes, ses supérieurs et ses subordonnés, comme un homme d’exception, toujours le premier au devoir, au service, au dévouement, à l’amitié. Sa carrure physique peu commune, apte à tous les combats et qu’il cultivait, correspondait à sa carrure morale, soignée par lui, et prête, elle aussi, à toutes les épreuves. Tous ses camarades ont parfaitement compris qu’avec une telle droiture, un tel courage, une telle maîtrise de soi, il ne pouvait faire que ce qu’il a fait. Son geste étonnant n’a pas étonné ceux qui le connaissaient.

    Le sacrifice est venu sceller sa vie et lui donner tout son sens. Sa famille, par son admirable discrétion, ne fait que confirmer la qualité de l’homme.

    C’est un signe pour la France, le signe qu’il lui faut, à cette heure précisément. Il est vain de le dissimuler. Tous les discours officiels, y compris les plus solennels et les plus lyriques, qui exaltent l’acte sans en dire la portée morale et spirituelle, n’en livrent pas la réelle signification. Mais il est vrai que, là aussi, il faut du courage pour l’exprimer, ne serait-ce qu’avec simplicité.

    Eh bien, c’est ce courage dont nous avons besoin. Face à un islamisme barbare qui multiplie les gestes ostentatoires de sa cruauté inhumaine, la France peut et doit opposer un signe révélateur de sa foi, de son espérance et de sa charité. Grâce soit rendue à Arnaud Beltrame. Colonel, merci !   ■