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Livres

  • Livre - Notre sélection : "Le Recours à la tradition"

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    Dans une modernité en déroute, l'auteur, sociologue, appelle au recours à la Tradition, celle du pérennialisme. Non pas par nostalgie, mais parce que les principes qui fondent le monde moderne (individualisme, croyance au Progrès, « désenchantement du monde » rationaliste) sont, pour paraphraser Chesterton, des « idées chrétiennes devenues folles ». À bien des égards la modernité est la fille révoltée du christianisme. C'est pourquoi il a été plus facile à l'Église « d'aller aux barbares » que de résister à ses propres hérésies. À la fin du XXe siècle, la pastorale ne s'est pas contentée de « s'adapter » au monde, mais semble s'être massivement ralliée à la modernité. Le monde passe ; aussi le ralliement de l'Église à la « religion séculière » prométhéenne qui nous domine est le plus inefficace parce que cette religion est en déclin. La Tradition n'est pas le culte des cendres, mais la préservation du feu. Avec la postmodernité, y recourir est la plus probable arche de salut pour passer le naufrage annoncé.

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    Pour mieux connaitre la pensée de Michel Michel vous pouvez et devez  acquérir l’ouvrage présenté.

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    Biographie de l'auteur :

    image_2021-09-06_153037.pngMichel Michel est sociologue, Maître de Conférences à l'Université des Sciences Sociales de Grenoble, ancien attaché de recherches à la Fondation Nationale des Sciences Politiques (CERAT), membre du Centre de Recherches sur l'Imaginaire et du comité de rédaction de la revue Politica Hermetica. Il est notamment un spécialiste des questions liées au communautarisme, à l’intégration et à la sociologie des diasporas, sujets sur lesquels il a travaillé avec le Centre de formation des élus locaux (CEFEL). 

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    Les lecteurs de la Nouvelle Revue Universelle auront noté en 4ème de couverture la citation suivante de Michel Michel :

    « Je ne parle pas ici de la République comme « chose publique », comme un mode procédural particulier pour désigner les dirigeants ; je parle de la « religion républicaine » telle qu’elle a pris forme dans l’histoire française. Le régime joue de cette ambiguïté : tantôt procédure neutre où chacun peut concourir, tantôt idéologie totalitaire. Cette idéologie est d’autant plus flagrante aujourd’hui qu’ayant abandonné son alliance avec la classe ouvrière, elle apparaît à nouveau à l’état pur : celle d’une révolte prométhéenne contre l’ordre de la Création. »

    Cette citation a le mérite de tordre le cou à l’alibi de ceux qui, liant indissolublement le fond (la religion républicaine) et la forme (un certain type d’institution) trouvent ainsi un prétexte pour échapper au combat se réfugiant, qui dans les affaires religieuses, qui dans les radicalismes réducteurs, qui dans la dérision (l’homme de droite est celui qui croit qu’il a fait son devoir lorsqu’il a bien ri du gouvernement).

  • Macron n’avait pas de programme, Marin de Viry, oui!

     

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    Marin de Viry est un écrivain et critique littéraire français, membre du comité de direction de la Revue des deux Mondes. Il enseigne à Sciences Po Paris, dont il a été diplômé en 1988, et a été le conseiller en communication de Dominique de Villepin durant sa campagne pour l'élection présidentielle de 2012. Auteur du Matin des abrutis (éd. J.C. Lattès, 2008) et de Mémoires d'un snobé (éd. Pierre-Guillaume de Roux, 2012), il vient de publier Un Roi immédiatement (éd. Pierre-Guillaume de Roux, 2017).

     

     

    FIGAROVOX/GRAND ENTRETIEN - A l'occasion de la sortie d'Un Roi immédiatement, Marin de Viry a accordé un entretien au FigaroVox. L'écrivain et critique littéraire revient sur la crise politique qui traverse le pays et son attachement à une monarchie qui ne serait pas anti-républicaine.

     

    FIGAROVOX. - Votre livre pose un regard cruel sur le quinquennat Hollande. Vous l'avez vécu comme une épreuve?

    Marin de VIRY. - Comme une épreuve pour l'amour que je porte à mon pays, certainement. Cette épreuve a commencé depuis longtemps, et au fond elle est arrivée à son terme avec ce quinquennat: le pouvoir n'est plus capable de faire souffrir le pays, il a donné tout ce qu'il pouvait sur ce plan-là. Quand j'étais à Sciences Po au milieu des années 1980, on m'expliquait doctement que le meilleur régime possible, c'était la Cinquième République (avec des majuscules), pour les raisons historico-politiques que l'on sait, à laquelle il fallait nécessairement rajouter une couche de technocrates ayant intériorisé l'intérêt général, l'édifice étant complété par les partis politiques, qui avaient vocation à s'occuper de l'alternance. Laquelle consistait à mettre en œuvre une politique rocardo-barriste ou barro-rocardienne, suivant que le pays voulait plutôt un peu de mouvement ou un peu d'ordre. Cet immobilisme à trois têtes - institutions, partis, technocratie -, légèrement animé par l'alternance, ces moments d'effusion populaire, d'oscillations autorisées sous contrôle du système, nous a conduit dans le mur, dont je vous fais grâce de la description.

    Alors que ce bel édifice rationnel aurait dû nous conduire vers l'idéal d'une économie sociale de marché où tout aurait été à sa place dans une perspective de progrès continu, c'est la confusion des esprits sur fond de déroute morale, intellectuelle, économique et sociale, qui a régné pendant bientôt quarante ans. Sous François Hollande, il faut ajouter à cette confusion un facteur «de gauche» qui - je crains de le dire en raison de l'amour sincère que je porte à l'idée socialiste que je ne partage pas -, aggrave le tableau.

    C'est donc non seulement une épreuve patriotique, mais aussi une épreuve intellectuelle et politique. Intellectuelle, parce que le faux prétexte idiot du combat contre le fascisme - c'est-à-dire contre le Front National - a commencé en 1981 et que ça suffit, trente-cinq ans plus tard, de voir encore à l'œuvre cette procédure de mise en accusation automatique, que les «jeunes» appellent le «point Godwin» (si tu dis le premier le mot «facho» à ton adversaire, tu as gagné) qui a permis à la gauche de remplacer le principe de réalité par l'invective, et a substitué à la responsabilité une sorte de droit à faire n'importe quoi pourvu que l'intention soit sentimentalement correcte. Si je pleurniche au nom des plus hautes valeurs de l'homme, je suis exempté d'action et encore plus de résultat. A contrecourant des intérêts profonds de la société, une certaine gauche - pas la bonne, qui existe et que je vénère - a lutté de toutes ses forces contre l'intelligence, et donc l'altruisme véritable, avec probablement une forme de bonne conscience qui aggrave son cas. Résultat: Marine Le Pen est à nos portes. Bravo les gars!

    Vous considérez que plusieurs centaines milliers de Français ont le niveau pour remplacer nos actuels ministres. C'est le gouvernement pour tous?

    Prenez un des trente ou quarante ministres du gouvernement actuel, homme ou femme. Faites abstraction de son brushing, de sa tenue lookée, de son chauffeur, de son inoxydable confiance en lui-même, de sa science du tweet qui clashe, du fait qu'il a été nommé parce qu'il apporte au gouvernement le soutien théorique d'un sous-courant d'une coquille partisane désertée par l'esprit et par les militants depuis longtemps, et concentrez-vous sur sa contribution à l'intérêt général. Deux points: d'abord, elle est souvent objectivement très faible (quand elle n'est pas négative), et elle ne justifie pas cette débauche de moyens que l'on met à la disposition d'un ministre ; ensuite, vous vous demandez souvent pourquoi lui, ou pourquoi elle? Vous connaissez forcément deux ou trois personnes qui feraient mieux le travail, pour plusieurs raisons: ils ou elles ne connaissent pas seulement le monde à travers la vie d'un parti, laquelle est une vie tronquée, ratatinée, obscure, minuscule, avec quelque chose d'ingrat et d'hostile qui, à la longue, dissout les qualités et l'énergie de celui ou celle qui y fait carrière. Vos amis la connaissent mieux, la vie. Ils connaissent le risque, le vrai travail, l'art de prendre les décisions. Ils parlent et écrivent en français, pas dans cette espèce de volapuk qui déclasse tout le monde: celui qui parle et celles et ceux à qui il s'adresse. Bref, la société civile, si riche, est complètement laissée de côté.

    Emmanuel Macron avait souligné l'incomplétude du pouvoir. Diriez-vous que la politique souffre d'un manque d'incarnation?

    Comme dans un vieux film au ressort comique naïf, Emmanuel Macron lance une formule juste qui lui revient en boomerang. L'incomplétude, ça fait savant: nous sommes en terre d'épistémologie et de métaphysique. Dans sa version plus accessible, cette formule veut dire que le pouvoir n'épuise jamais les aspirations que les hommes mettent dans le pouvoir. C'est vrai. Et Macron, au fond, nous dit qu'il aspire à devenir cette frustration. Pour que le pouvoir soit complet, il lui faut un rapport à l'invisible. Le président d'une république laïque aura beau faire tout ce qu'il voudra, aller à la messe par exemple, il ne peut prétendre à incarner, justement, ce rapport.

    Quant à l'incarnation, ce n'est pas l'idée qui me vient à l'esprit quand je pense à Emmanuel Macron. Je pense plutôt à quelque chose de numérique, de codé, à des automatismes. Quand je l'écoute et le vois, je pense à Heidegger et à Bernanos: il y a chez lui quelque chose du robot, de l'âme de la technique. «C'est la technique qui se fait homme, par une sorte d'inversion du mystère de l'incarnation»… De mémoire, c'est de Bernanos.

    Vous décrivez une vie schizophrène entre business international et méditation historique. Est-ce à dire que nos existences recherchent l'unité?

    Nous vivons tous sous la dictature de la distraction pascalienne: toujours en dehors de nous-mêmes. Soit nous sommes devenus des athlètes du rassemblement de notre personne dans la vie intérieure, malgré les forces immenses qui cherchent à nous arracher définitivement à la réflexion, soit nous assumons d'être abrutis, stimulés de l'extérieur en permanence, sans jamais aucun rapport à soi. L'unité, c'est tout simplement le rapport à soi. Beaucoup s'éclatent, renoncent au rapport à soi. Le choix qui s'offre à nous est entre choisir la réalité enrichie par des écrans qui se mêlent de plus en plus à la trame même de notre activité psychique, et la vie intérieure.

    La monarchie est souvent considérée comme anachronique, tyrannique et vaguement ridicule. Vous assumez?

    Elle n'est pas anachronique par construction, selon moi, parce que j'associe la figure du roi à une nécessité permanente de la dimension politique de l'homme: faire communauté, et même assez mystérieusement faire éternité. Le roi, incarne la communauté «telle que l'éternité l'a conçue». L'éternité n'est jamais anachronique.

    Tyrannique: non, parce que ma conception de la monarchie est compatible avec la République, surtout en France, et même compatible avec un surcroît de démocratie. Plus il sacré, plus il est symbolique, c'est-à-dire qu'il assemble les deux morceaux - l'un visible, l'autre invisible - d'une même pièce, moins il est tyrannique.

    Ridicule… Si vous pensez aux manteaux de velours et aux visages bouffis des portraits officiels de la monarchie finissante, oui… Mais au fond des choses, le genre d'homme que la monarchie a en tête, c'est un mélange fait de chevaleresque et d'humanisme. Bayard et Montaigne. Lisez Romain Gary, et vous aurez un peu l'idéal-type de cet homme. La loyauté, mais l'indépendance, le courage mais l'humilité, l'amour du grand dans le sentiment de sa petitesse, et par-dessus tout, un homme qui se laisse guider par les puissances de la sympathie, qui élèvent toujours. Et non par celle de la haine pleine de bonne conscience, dont la fréquentation des médias nous donne l'exemple.

    Votre appel au roi est-il une esthétique, une nostalgie ou le fruit d'un raisonnement abouti?

    Je suis parti d'une expérience personnelle. Lors de mes études, à la demande de mes professeurs - notamment à Sciences Po - et d'une certaine partie de mon entourage, j'ai beaucoup étudié, admiré, intégré, compris l'idéal républicain. Je le trouve toujours aussi admirable. Simplement, je trouve plus complet et plus haut, en définitive, l'idéal monarchiste que j'avais en tête, dans ma prime jeunesse, par transmission et par ambiance familiales. La monarchie est associée dans mon esprit à ce qui était valorisé chez les hommes et les femmes dans une certaine conception de la société. La politesse, une forme de curiosité, une tournure d'esprit, une différenciation sexuelle qui favorise l'altérité sans attenter à l'égalité en dignité des deux genres, l'amour du bien commun, et la préférence pour l'harmonie, dont Balzac disait qu'elle était la poésie de l'ordre. Ces impressions ont repris le dessus. Je les crois humaines plus que personnelles. Je ne crois pas exprimer une différence, en préférant la monarchie, mais une forme d'évidence de la complétude, justement, d'une société qui a à sa tête un roi couronné, et un roi sacré.

    Je n'ai jamais compris - sauf quand j'avais affaire à des imbéciles, auquel cas l'explication venait de la déficience de mes interlocuteurs -, pourquoi la monarchie et la république étaient présentées comme émanant de principes opposés. Une des tentatives touchantes du règne de Louis-Philippe, pour lequel je n'ai aucune tendresse par ailleurs, mais aussi de la Troisième République, aura été de les réconcilier.

    Pourquoi le roi serait-il forcément catholique?

    Il existe une raison négative et des dizaines de raison positives pour que le roi de France soit catholique. La raison négative, c'est qu'il ne peut pas être autre chose, ou alors c'est un roi qui fait table rase de notre histoire et de notre culture, ce qui n'a aucun sens. Et les raisons positives peuvent tout simplement se déduire du constat que le catholicisme a opéré dans les esprits français, au cours des siècles, un miracle: transcender la violence aveugle, et prendre patiemment l'homme pour ce qu'il est - un être intelligent tenté de sacrifier des innocents - pour l'amener à construire la civilisation de l'amour. Ce projet a globalement réussi, mais le chef-d'œuvre est en péril. Avoir un roi catholique, c'est dire à nouveau que le pouvoir est fait pour ça: pour que chacun apporte sa pierre visible à un édifice invisible: la Jérusalem Céleste. Naturellement, cela n'empêche nullement la liberté de religion absolue, ni que les règles de neutralité dans l'espace public soient respectées.

     

    Édition Pierre-Guillaume de Roux

    18,50 €

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    Publié le 19 mars 2017 dans Causeur

    (Re)vive le roi!

     

    Morales Thomas.jpgLe constat est partagé par tous les citoyens lucides. La bassesse morale de notre société, sa cupidité dégoulinante de mièvres sentiments et son impudeur tapageuse, sont de puissants moteurs à l’abstention pour certains, à la fronde pour d’autres. Pour régler ce désordre, s’extraire d’un système aussi cadenassé que vérolé, Marin de Viry opte pour une France « catholique et royale » dans « Un roi immédiatement », un essai décomplexé paru aux éditions Pierre-Guillaume de Roux. Les bonnes consciences de Droite et de Gauche s’étoufferont à la lecture de ce plaidoyer pro-domo, en l’espèce la Maison de France, les autres liront avec délectation ce pamphlet féodal, pure souche, assez revigorant dans le paysage actuel.

    C’est du brutal ! A la fois drôle, provocant, d’une logique implacable, pétillant de références philosophiques et de vérités acides sur notre déplorable époque. La virtuosité intellectuelle de l’auteur ne doit pas masquer son cri de Terreur. Cette longue plainte qui prend sa source dans le dévoiement de nos Institutions, la pente fatale dans laquelle une classe politique dépassée et défaitiste nous a jetés par manque de courage et de vision, il y a maintenant plusieurs décennies. Aujourd’hui, le peuple sans idéal, englué dans le conformisme et l’argent tout puissant, cherche en vain son salut. Il erre dans la Démocratie sentant au plus profond de son âme, sa fragilité constitutionnelle et son absence de substrat. Les réseaux sociaux et les élections, ces deux faces d’une même pièce jouée d’avance, lui ont ôté toute volonté de transcendance. L’apathie règne et le débat prend la forme d’un simulacre. Alors, quand tout a lamentablement foiré, pourquoi pas un roi ? Pour nous amener (sans user de la torture) à cette solution politiquement très incorrecte, la mécanique de Viry et son style coruscant marchent à plein (ancien) régime. On suit les étapes progressives du désenchantement d’un homme qui a cru jadis aux vertus d’une République émancipatrice et qui déplore l’effondrement de ses valeurs, voire sa vacuité.

    Une exigence quasi-existentielle

    Sous le ton trompeur de la blague, Viry dépèce méthodiquement la bête médiatico-politique, toujours aussi satisfaite d’elle-même et dotée d’une arrogance crasse. Tout y passe : les communicants gourous, les partis liberticides, les pubards rigolards, les professeurs distributeurs de moraline, les journaux exsangues, les ministres hors-sol, enfin tous les agents démobilisateurs. L’écrivain en appelle non pas à un sursaut, plutôt à une sorte d’élévation, une exigence quasi-existentielle, il faudrait donc serrer les rangs autour de figures proscrites par les manuels scolaires, les valeureux Bayard, Jeanne ou Godefroy. « J’associe la monarchie à l’idée d’une liberté venue d’en haut, qui ne gêne pas la liberté venue d’en bas, la nôtre. J’associe la monarchie aux noces du grand et du petit. C’est-à-dire au bénéfice du petit », écrit-il. Il va même jusqu’à l’associer à « l’idée du bonheur personnel ». Derrière sa rhétorique jubilatoire qui dégomme tous les totems, la sincérité de son Te Deum cueille le lecteur quand il parle d’un roi « portier de l’invisible » ou quand il transgresse les images folkloriques de la monarchie pour ne conserver que cette passerelle vers « une communauté engagée dans l’histoire ». Ce livre révolutionnaire par sa forme et son propos commence par un échange de mails entre le narrateur-professeur et son étudiante, un condensé délirant de toutes nos tares. On en redemande, le règne du « sympa » supplanté par celui du « cool » dans les rapports humains démontre notre état palliatif. La meilleure définition du journalisme, lue depuis un bail, est la suivante : « dans sa version dévoyée, une industrie de séquençage, de formatage, et de distribution numérique des préjugés ». Fermez le ban ! S’en suit une conversation avec une ravissante collègue allemande, Brigit à la dialectique aussi redoutable que son anatomie. Chez Viry, le retour du roi peut s’opérer même dans la République, c’est un espoir à méditer. Et puis un livre qui fait référence à Aldo Maccione et au « Guépard » pour appuyer sa logique aura toujours mon adoubement !

    Thomas Morales
    Né en 1974, Thomas Morales est journaliste indépendant et écrivain

    Un roi immédiatement de Marin de Viry – Editions Pierre-Guillaume de Roux

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    Vous pouvez également prendre connaissance de l'article de Valeurs actuelles en cliquant ICI

  • Conférence sur "Le Procès de Rouen" : plein succès

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    Son procès est unique. La bergère de Donrémy, sans instruction, sans relation sans formation militaire, avec la seule aide du ciel a, pendant trois semaines, tenu tête à 17671406_10209220698020757_1239007643_n-1.jpgune quarantaine de juges, moines et théologiens. Jamais elle ne fut prise en défaut. Sa direction du procès, car c’est elle finalement qui l’a pris en main, fut un modèle de maîtrise.

    Aux termes d’une remarquable conférence, Me Trémolet de Villers est venu à Béziers nous raconter le déroulement de ces audiences hors du commun.

    Au-delà, nous avons saisi le message politique de Jeanne qui avait compris qu’avant tout redressement national, le royaume devait retrouver son chef naturel.

    D’abord à Reims !

    Plus de cent personnes s’étaient déplacées. Un dîner termina cette sympathique réunion. 

    Elle n’est que le début d’une longue série. L'école maurrassienne démontre qu'elle est toujours à la pointe de la réflexion politique. Dans le profond obscurcissement que connaît l'intelligence française, le recours à une analyse de cette qualité présente une urgence certaine.

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  • Conférence : Me Jacques Trémolet de Villers à Béziers le 29 mars 2017

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    Le 21 février 1431 s'ouvre l’un des plus fascinants et décisifs procès de l’Histoire : celui de Jeanne d’Arc.


    Cette jeune fille de 19 ans, prétendue analphabète, hallucinée, hérétique, sera en moins de cent jours condamnée à être brûlée vive.
    Dès le premier interrogatoire, les juges, Cauchon en tête, assènent les coups. Ils sont abbés, docteurs en théologie, familiers du droit canon, décidés à la faire plier.


    Dès sa première parole, Jeanne, seule à la barre, déjoue les pièges des hommes d’Église et de loi. Elle fait preuve d’un ton libertaire, habile et plein d’humour qui les déstabilise par la force de sa sincérité.
    Les voix, puisque c’est là l’essentiel, portent.

    Cent jours durant, va se jouer, en cette froide salle d’audience, l’éternel combat de la vérité.

    Tout procès se conclut dès la première audience. Jacques Trémolet de Villers, plaideur des plus importants procès politiques de ces dernières décennies, décrypte les paroles échangées et nous livre, en voix off, son commentaire jour après jour.
    Il introduit son lecteur dans la salle, lui fait comprendre les convictions des parties, et surtout lui fait saisir le courage sensible du personnage de Jeanne, jusqu’à craindre l’issue…

    ll y a du bon dans la procédure. Elle conserve, comme des pierres précieuses dans une châsse, un véritable trésor, et demeure en dernière analyse la seule raison sérieuse d’organiser la justice des hommes. Le texte intégral du procès, seul témoignage à faire véritablement entendre Jeanne, a été élaboré, de façon minutieuse, à partir des actes authentiques (les minutes conservées en latin et en français), vérifiés aux meilleures sources et complétés par les dépositions du procès d’annulation.

    Jacques Trémolet de Villers a plaidé de nombreuses affaires civiles et pénales à caractère politique, idéologique et médiatique. Écrivain, il a publié une biographie du célèbre avocat du XIXe siècle Pierre-Antoine Berryer, Aux marches du palais, de même que Heureux qui comme Ulysse, commentaire de son anthologie de la poésie française Vingt-quatre poèmes que nous devrions savoir par coeur pour les dire à nos enfants. Il poursuit son travail avec cet « Évangile selon Pilate » qu’est le procès de Jeanne d’Arc.

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    QU'EN DIT LA PRESSE ?

    Le résultat est saisissant.
    Famille chrétienne - 13/02/2016

    Voici un livre à lire de toute urgence.
    Le Figaro littéraire - 28/01/2016

    Précieux document historique, ce beau livre est aussi une leçon politique et spirituelle...
    Le Figaro magazine - 29/01/2016

    Lues et commentées par un avocat, les minutes du procès de Jeanne d'Arc sont l'occasion d'une méditation sur le bien commun, la justice et l'iniquité des procès politiques.
    Le Figaro Histoire - 01/02/2016

    La leçon est de grande portée, et d'une brûlante actualité.
    Politique magazine - 01/02/2016

    Jacques Trémolet de Villers ne refait pas le procès, il le vit.
    Livres Hebdo - 08/01/2016

    Me Trémolet de Villers l'éclaire (le procès) pour nous en expert et en amoureux, par une lecture limpide et lyrique.
    Valeurs actuelles - 03/03/2016

    C'est la première fois qu'un homme de métier commente pas à pas le procès.
    La Croix - 25/02/2016

    La belle étude que publie maître Trémolet de Villers, en effet, apporte à ces textes si souvent lus et commentés, le regard, les connaissances, l'expertise du juriste, et surtout l'expérience, précieuse, de l'avocat...
    NRH - 01/05/2016

    Jacques Trémolet de Villers (...) est revenu sur ce procès avec le regard neuf d'un avocat qui découvre un dossier pour la première fois.
    lefigaro.fr - 30/05/2016

  • Avant sa conférence du 29 mars, un entretien avec Jacques Trémolet de Villers

    Dès la parution de son livre, Jacques Trémolet de Villers a accordé un entretien au site le Rouge & le Noir :

    « Jeanne d’Arc avait ’’pris la main’’ sur son procès »

     

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    R&N : Pourquoi commenter aujourd’hui les minutes du procès de Jeanne d’Arc ? Quels furent les moments phares du procès de Rouen ?

    Jacques Trémolet de Villers : Parce que cela n’a jamais été fait. Les éditions des minutes du procès, qui sont très nombreuses depuis la moitié du 19e siècle, ne l’ont jamais sorti « de la poudre du greffe », comme disait à l’époque Sainte-Beuve. Robert Brasillach, le père Doncœur, le Père Riquet ont fait d’admirables préfaces mais, ensuite, ils ont livré le procès au lecteur sans l’expliquer, le décrypter, sans le voir comme seul un avocat peut le faire.

    Tous les moments –ou presque– du procès sont importants. Par la grâce de la méchanceté et de l’habileté des juges, nous avons, à la fois, une progression dramatique d’une extraordinaire intensité et un véritable feu d’artifice des réponses de Jeanne.
    Chaque audience est construite involontairement comme une scène dans laquelle Jeanne a toujours le dernier mot. Elle aura, même le dernier mot – Jésus ! – sur le bûcher.

    R&N : Le procès de Jeanne fut politique et inique. Cela a-t-il choqué les contemporains, étant donné l’importance du Droit (l’art du bon et du Juste, selon la formule romaine d’Ulpien empruntée à Celse) et de la vertu de Justice au Moyen Âge ?

    Jacques Trémolet de Villers : Cela a choqué, d’abord, un certain nombre de juges (ils étaient une soixantaine) qui se sont éclipsés, ou ont été chassés, car ils devenaient favorables à Jeanne.
    Mais, à part eux, on ne voit, sur le moment, aucune réaction et Cauchon, aveuglé de vanité, avait vraiment cru faire un « beau procès ». Il en fit rédiger « l’instrumentum » en latin par Thomas de Courcelles, qui finira Grand Chancelier de l’Université de Paris, pour qu’il soit diffusé dans toute la Chrétienté que « Jeanne avait infestée ».

    Les seuls à être conscients de l’iniquité, sur le moment, ont été les rouennais.

    R&N : À travers les minutes du procès, quelle impression, en tant qu’avocat, vous fait Jeanne d’Arc ? Elle qui était "ignorante en tout sauf dans l’art de la guerre", ne semble pas avoir démérité face à ses juges...

    Jacques Trémolet de Villers : Ma grande surprise et ma grande découverte ont été précisément le comportement de Jeanne, son intuition et l’intelligence qu’elle a eue, tout de suite, de la situation. Elle a « pris la main » sur le procès, comme il faut le faire, dès l’ouverture.
    Elle s’est imposée et elle a conduit l’affaire, ce qui fait que, même en connaissant la fin, on se prend parfois à douter de cette issue. Je pense qu’elle a compris ce qu’était cette nouvelle bataille, d’un genre différent mais qui a, aussi, des ressemblances avec l’art de la guerre, et qu’elle l’a livrée, comme un grand soldat qu’elle était, avec la certitude qu’elle la gagnerait, et, de fait, elle a gagné !

    R&N : Qu’inspire Jeanne d’Arc à nos contemporains ? Il semble y avoir, d’un côté, des journalistes sarcastiques (critiques envers l’opération du Puy du Fou, et sceptiques quant à l’authenticité de l’anneau johannique) et, de l’autre, un " pays réel " très enthousiaste. Jeanne est-elle toujours un exemple de sursaut ?

    Jacques Trémolet de Villers : Jeanne n’est pas plus abandonnée par l’opinion aujourd’hui qu’elle ne l’était en 1431, à Rouen. Même l’Archevêque de Reims – Regnault de Chartres – écrivait qu’elle avait probablement des responsabilités dans sa capture.
    Elle insupportait beaucoup de ses amis par le rythme qu’elle imposait dans l’action, et elle avait fait beaucoup de jaloux. Les foules, aussi, sont oublieuses. Mais Orléans ne l’oublia jamais… non plus que les rois, quoi qu’on en ait dit, et surtout Louis XI qui avait pour elle une vraie dévotion.

    Sa popularité est revenue à chaque moment difficile… à chaque invasion.

    Après les Cent jours, en 1815, Casimir Delavigne compose un long poème patriotique ; puis le 19e siècle, la canonisa de fait, avant l’Église et l’État.
    Au XXe siècle, c’est un véritable règne, qui va du royaliste agnostique Maurras au républicain – tout aussi agnostique – Barrès et au socialiste Péguy.
    En 1940, elle est la Muse de la Révolution Nationale du Maréchal Pétain et de la France Libre de Charles De Gaulle.
    Il est normal qu’aujourd’hui, « dans la grande pitié qui est au royaume de France », elle revienne… mais il faut ajouter que « le retour de l’anneau » est un fait exceptionnel, que les siècles précédents n’ont pas connu.

    Je vous livre ici ces lignes écrites par Jean Guitton en mai 1943, dans l’Oflag IV D où il était prisonnier « en somme, sans attendre de miracle, et en traduisant dans une longue durée, dans une longue chaine d’action et de patience ce que Jeanne d’Arc en d’autres temps a exprimé en un instant fulgurant, on pourrait refaire un pays. De même que l’histoire de Jésus, si rapide passage de l’éternel, a contracté en deux ans de vie publique une durée que l’Église, depuis, déploie et scande de siècle en siècle, de même, l’histoire de Jeanne, en un intervalle égal et avec de bien curieuses ressemblances, a résumé la durée française. Jeanne d’Arc nous a été donnée pour ainsi dire, pour qu’à un âge plus avancé et cinq siècles après, nous puissions apercevoir comme en un raccourci tout ce que la France recèle de misère et de puissance ; et peut-être aussi pour nous faire souvenir que rien ne s’achève en ce monde réfractaire, sinon par l’oblation ».

    Tous les détails pratiques sur cette conférence : ICI

  • 29 mars 2017 à 19 h à Béziers : Jacques Trémolet de Villers nous parle du procès de Jeanne d'Arc

    Tremollet-Jeanne d'Arc1.jpg

     

    Nous avons le plaisir de vous convier à la conférence de

        Maître Jacques Trémolet de Villers
    Avocat à la Cour d’appel de Paris
        auteur de l’ouvrage qu’il dédicacera :

        « Jeanne d’Arc - Le procès de Rouen »

        le mercredi 29 mars 2017 à 19 h
        au restaurant Maria Thérésa à Béziers
        Entrée : 54 avenue du 22 août ou 23 rue Solferino.

     

    La soirée se déroulera de la manière suivante :

    • 19 h :      accueil. Un apéritif vous sera servi.
    • 19 h 30 : conférence.
    • 20 h 30 : à l’issue de la conférence, et pour ceux qui le désirent, nous dînerons sur place avec le conférencier qui continuera à répondre à vos questions (le restaurateur a bien voulu prévoir un menu à 15 € par personne : entrée, plat, dessert, vin en sus – La salle nous est réservée).
     

     

    Tremollet J.jpgLe 21 février 1431 s'ouvre l’un des plus fascinants et décisifs procès de l’Histoire : celui de Jeanne d’Arc.


    Cette jeune fille de 19 ans, prétendue analphabète, hallucinée, hérétique, sera en moins de cent jours condamnée à être brûlée vive.
    Dès le premier interrogatoire, les juges, Cauchon en tête, assènent les coups. Ils sont abbés, docteurs en théologie, familiers du droit canon, décidés à la faire plier.


    Dès sa première parole, Jeanne, seule à la barre, déjoue les pièges des hommes d’Église et de loi. Elle fait preuve d’un ton libertaire, habile et plein d’humour qui les déstabilise par la force de sa sincérité.
    Les voix, puisque c’est là l’essentiel, portent.

    Cent jours durant, va se jouer, en cette froide salle d’audience, l’éternel combat de la vérité.

    Tout procès se conclut dès la première audience. Jacques Trémolet de Villers, plaideur des plus importants procès politiques de ces dernières décennies, décrypte les paroles échangées et nous livre, en voix off, son commentaire jour après jour.
    Il introduit son lecteur dans la salle, lui fait comprendre les convictions des parties, et surtout lui fait saisir le courage sensible du personnage de Jeanne, jusqu’à craindre l’issue…

    ll y a du bon dans la procédure. Elle conserve, comme des pierres précieuses dans une châsse, un véritable trésor, et demeure en dernière analyse la seule raison sérieuse d’organiser la justice des hommes. Le texte intégral du procès, seul témoignage à faire véritablement entendre Jeanne, a été élaboré, de façon minutieuse, à partir des actes authentiques (les minutes conservées en latin et en français), vérifiés aux meilleures sources et complétés par les dépositions du procès d’annulation.

    Jacques Trémolet de Villers a plaidé de nombreuses affaires civiles et pénales à caractère politique, idéologique et médiatique. Écrivain, il a publié une biographie du célèbre avocat du XIXe siècle Pierre-Antoine Berryer, Aux marches du palais, de même que Heureux qui comme Ulysse, commentaire de son anthologie de la poésie française Vingt-quatre poèmes que nous devrions savoir par coeur pour les dire à nos enfants. Il poursuit son travail avec cet « Évangile selon Pilate » qu’est le procès de Jeanne d’Arc.

     

    QU'EN DIT LA PRESSE ?

    Le résultat est saisissant.
    Famille chrétienne - 13/02/2016

    Voici un livre à lire de toute urgence.
    Le Figaro littéraire - 28/01/2016

    Précieux document historique, ce beau livre est aussi une leçon politique et spirituelle...
    Le Figaro magazine - 29/01/2016

    Lues et commentées par un avocat, les minutes du procès de Jeanne d'Arc sont l'occasion d'une méditation sur le bien commun, la justice et l'iniquité des procès politiques.
    Le Figaro Histoire - 01/02/2016

    La leçon est de grande portée, et d'une brûlante actualité.
    Politique magazine - 01/02/2016

    Jacques Trémolet de Villers ne refait pas le procès, il le vit.
    Livres Hebdo - 08/01/2016

    Me Trémolet de Villers l'éclaire (le procès) pour nous en expert et en amoureux, par une lecture limpide et lyrique.
    Valeurs actuelles - 03/03/2016

    C'est la première fois qu'un homme de métier commente pas à pas le procès.
    La Croix - 25/02/2016

    La belle étude que publie maître Trémolet de Villers, en effet, apporte à ces textes si souvent lus et commentés, le regard, les connaissances, l'expertise du juriste, et surtout l'expérience, précieuse, de l'avocat...
    NRH - 01/05/2016

    Jacques Trémolet de Villers (...) est revenu sur ce procès avec le regard neuf d'un avocat qui découvre un dossier pour la première fois.
    lefigaro.fr - 30/05/2016