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  • Pour bien occuper ses temps libres

    Le journal Présent, quotidien depuis des décennies, reste à la pointe du combat national.

    Il vient de faire paraître, pour la période juillet-août 2021, un hors série sur l'Action française. Une belle publication pour vos vacances. À lire bien sûr et à diffuser.

    Depuis plus de 120 ans, l'Action française, la plus ancienne formation politique de notre pays, ne cesse de faire connaître les solutions de salut public, face à un personnel politique uniquement préoccupé de places et de prébendes.

    Il est grand temps de découvrir ou de faire connaître ces solutions. L'état de dégradation avancée de la France ne souffre plus la passivité, le repli ou le désintérêt.

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  • Pourquoi voter puisqu'on n'est ni représenté ni écouté

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    Les Français sont dégoûtés : pourquoi voter puisqu’on n’est pas représenté ? On n’est pas représenté parce que son parti, LFI ou RN, est bloqué, mais surtout parce que ses idées ne sont pas défendues : pourquoi réclamer à cor et à cri que l’immigration soit stoppée, que la sécurité soit assurée, quand des patrons réclament, eux, et sont écoutés, eux, qu’on augmente l’immigration, et que le ministre de la Justice explique que tout va bien ? Pourquoi, même, descendre dans la rue quand la police se déchaîne contre des citoyens présentés comme des fascistes émeutiers ? Dans certaines villes pauvres, 95 % de la population ne votent plus ! Les “jeunes” (18-24 ans) non seulement ne votent pas mais ne s’inscrivent plus sur les listes électorales. Les Français vivent dans un pays où le président a été élu par une poignée du corps électoral potentiel, où le parti présidentiel recueille continument des scores minables, encore plus minabilisés quand on regarde le nombre d’électeurs réels, où les exécutifs régionaux sont élus par 10% de la population, où les partis d’opposition ne servent plus à rien ; où le Premier ministre s’est fait voter des pouvoirs exceptionnels (Art. 1 de la loi n° 2021-689 du 31 mai 2021), dernier accroc en date aux libertés et au fonctionnement démocratique des institutions ; où tout le monde a compris que les formes démocratiques étaient vides. Les institutions ont perdu toute légitimité et, donc, l’exercice de leur autorité est insupportable.

    Car cette autorité suppose qu’il est bon d’abandonner nos frontières, ne parle de souveraineté que pour désigner l’Europe (qui vilipende la Hongrie mais va se rapprocher de la Turquie), prononce en permanence de grands mots vides d’effets mais, en revanche, s’applique à réduire toutes nos libertés essentielles tout en reconnaissant que des communautés précises, des territoires identifiés, peuvent, eux, jouir des libertés qu’ils s’accordent sans pour autant renoncer aux subventions de toutes sortes. Il y a simultanément une frénésie de contrôle, de punition et d’asservissement, et un abandon complet des laissés pour compte du progrès. La République aura réussi à dresser contre elle les pauvres, les humiliés, les obscurs, les sans-grades, tous ceux qu’elle prétend écouter mais à qui elle dit qu’ils ne comprennent pas et jugent mal. Les Gilets jaunes ne sont pas matés, ils muent. Ils ont compris que le pouvoir n’était pas dans les urnes. Ils les méprisent, désormais. Ils scrutent ceux qui ont l’oreille du pouvoir, ce composé médiatique, financier et partisan. Bientôt Les Français sont dégoûtés : pourquoi voter puisqu’on n’est pas représenté ? On n’est pas représenté parce que son parti, LFI ou RN, est bloqué, mais surtout parce que ses idées ne sont pas défendues : pourquoi réclamer à cor et à cri que l’immigration soit stoppée, que la sécurité soit assurée, quand des patrons réclament, eux, et sont écoutés, eux, qu’on augmente l’immigration, et que le ministre de la Justice explique que tout va bien ? Pourquoi, même, descendre dans la rue quand la police se déchaîne contre des citoyens présentés comme des fascistes émeutiers ? Dans certaines villes pauvres, 95 % de la population ne votent plus ! Les “jeunes” (18-24 ans) non seulement ne votent pas mais ne s’inscrivent plus sur les listes électorales. Les Français vivent dans un pays où le président a été élu par une poignée du corps électoral potentiel, où le parti présidentiel recueille continument des scores minables, encore plus minabilisés quand on regarde le nombre d’électeurs réels, où les exécutifs régionaux sont élus par 10% de la population, où les partis d’opposition ne servent plus à rien ; où le Premier ministre s’est fait voter des pouvoirs exceptionnels (Art. 1 de la loi n° 2021-689 du 31 mai 2021), dernier accroc en date aux libertés et au fonctionnement démocratique des institutions ; où tout le monde a compris que les formes démocratiques étaient vides. Les institutions ont perdu toute légitimité et, donc, l’exercice de leur autorité est insupportable.

    Car cette autorité suppose qu’il est bon d’abandonner nos frontières, ne parle de souveraineté que pour désigner l’Europe (qui vilipende la Hongrie mais va se rapprocher de la Turquie), prononce en permanence de grands mots vides d’effets mais, en revanche, s’applique à réduire toutes nos libertés essentielles tout en reconnaissant que des communautés précises, des territoires identifiés, peuvent, eux, jouir des libertés qu’ils s’accordent sans pour autant renoncer aux subventions de toutes sortes. Il y a simultanément une frénésie de contrôle, de punition et d’asservissement, et un abandon complet des laissés pour compte du progrès. La République aura réussi à dresser contre elle les pauvres, les humiliés, les obscurs, les sans-grades, tous ceux qu’elle prétend écouter mais à qui elle dit qu’ils ne comprennent pas et jugent mal. Les Gilets jaunes ne sont pas matés, ils muent. Ils ont compris que le pouvoir n’était pas dans les urnes. Ils les méprisent, désormais. Ils scrutent ceux qui ont l’oreille du pouvoir, ce composé médiatique, financier et partisan. Bientôt ils rentreront en désobéissance pour constituer un contre-pouvoir dissolvant.

    Philippe Mesnard

    Rédacteur en chef

  • Catégories : Le Bien commun

    Entre frilosité et démobilisation, les leçons d'un scrutin

    Le Bien commun est le mensuel de l'Action française. Le n° 31 vient de paraître. 

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    Ci-dessous, l'analyse des dernières élections, par François Marcillac, directeur politique.

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    Entre frilosité et démobilisation

    Le suffrage universel est conservateur. Il l’est d’autant plus dans une période incertaine, où il ne convient pas d’ajouter les risques d’un bouleversement politique aux aléas de la situation. La « prime aux sortants », observée au lendemain des départementales et des régionales, est la conséquence de cette attitude frileuse. Pourquoi voter pour des candidats ou des équipes inexpérimentés ou sans implantation locale quand celles qui ont dirigé les régions et les départements depuis sept ans ont fait honnêtement ce qu’elles ont pu, surtout durant la période de crise sanitaire que nous venons de traverser ? Le fait, d’ailleurs, que les Français connaissent mal les prérogatives tant des régions que des départements, s’il a joué un rôle dans l’abstention record à ces élections, n’a pas été non plus, paradoxalement, sans favoriser les équipes sortantes. Car c’est l’Etat, c’est le Gouvernement, clairement identifiés, que visent les critiques (mais, là encore, dans un réflexe légitimiste que nous avons maintes fois identifié également lors des attentats terroristes, ni l’un ni l’autre ne se sont effondrés).

    Car parler d’effondrement pour les macronistes lors de ces élections seraient un contresens. Pour qu’il y ait effondrement, encore faudrait-il que la REM eût été détrôné. C’est d’autant moins le cas que, la REM n’existant pas lors des précédentes échéances départementales (mars 2015) et régionales (décembre 2015), le mouvement de Macron a surtout montré son incapacité à s’ancrer dans les territoires. Les électeurs de ce mouvement hors sol ont même souvent fait le choix de revenir aux candidats de l’ancien monde, lorsqu’un basculement de majorité se profilait, comme dans la région Pays-de-la-Loire ou en Île-de-France. En région PACA, l’alliance LR-REM contre le RN anticipait ce risque. C’est aussi la raison pour laquelle le Gouvernement n’a rien fait pour susciter une forte participation, jusqu’à un fiasco généralisé dans l’envoi de la propagande : moins la participation est importante, moins il est possible de tirer des conséquences au plan national d’un échec certain à s’ancrer dans le pays réel. Toutefois, le camouflet, lui, est réel, surtout dans les Hauts-de-France, où la majorité présidentielle, en dépit de la présence de cinq ministres, dont deux régaliens (intérieur et justice), ne lui a même pas permis de se qualifier pour le second tour.

    Mais qu’importe, au fond, pour Macron ? Ce qu’il vise, c’est la présidentielle et les ressorts de celle-ci ne sont pas les mêmes que ceux des élections locales. Oui, conclure quoi que ce soit de l’abstention à ces présentes élections ou de leurs résultats, ce serait tirer des plans sur la comète électorale. Parler de sécession est peut-être prématuré, même si le second tour de la présidentielle de 2017 a connu, avec 25,44 %, le plus haut taux d’abstention de toute l’histoire de la Ve République, à l’exception de celui de la présidentielle de 1969 (31,1 %) mais alors sans vrai enjeu politique (opposant la droite, avec Pompidou, au centre droit, avec Poher). On explique l’effondrement du RN par le phénomène de la double abstention massive de son électorat, jeune et populaire. C’est un fait. Mais c’est un fait aussi que le RN, en se chiraquisant, en devenant chaque jour davantage incolore, inodore et sans saveur, n’a rien fait non plus pour capter ce double électorat et l’inciter à se déplacer pour voter. On peut toujours parler de phénomène social ou générationnel : il n’en reste pas moins que le RN a de commun avec la REM son manque d’implantation locale, à l’exception, pour le RN, de quelques territoires précis, qui ressemblent surtout à des maisons témoins… La gestion autoritariste et erratique du mouvement en est évidemment la cause principale. Mais aussi un discours politique évanescent et de plus en plus inaudible aux classes populaires. Marine Le Pen fut aux abonnés absents lors du mouvement des Gilets jaunes pour les mêmes raisons qu’elle s’abstient sur les questions sociétales : le refus de s’engager par peur de se laisser enfermer dans un quelconque discours. Elle ne s’aperçoit pas qu’elle ne peut que s’essouffler à courir après la respectabilité politicienne en affadissant son projet et que plus elle se dédiabolisera, plus elle sera diabolisée par les autre formations, qui verront désormais en elle, une possible concurrente sur leur pré-carré politicien.

    Que nos institutions ne soient plus capables de mobiliser les Français, c’est la seule leçon certaine que nous puissions tirer de l’abstention à ces élections départementales et régionales. Avec une seconde : les Français ne sont pas prêts à l’aventure, surtout si l’objet est mal identifié. Avec un Emmanuel Macron, un Xavier Bertrand ou un Laurent Wauquiez, ils sauront à peu près à quel abattoir ils seront conduits, et dans quelles conditions. C’est toujours plus rassurant, pour un peuple que l’on convainc chaque jour un peu plus qu’il sort inéluctablement de l’histoire.

    François Marcilhac