Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

  • Camp Maxime Real Del Sarte 2021 : une édition remarquable !

    CMRDS.jpg

    Loin de la stérilité des combinaisons politiciennes, des propos démagogiques, des classiques retournements de veste, ou tout simplement de l'inculture politique chronique, près de 350 lycéens, étudiants et jeunes professionnels de 18 à 30 ans ont attentivement suivi une intense semaine de formation aux idées de salut public, dispensée par l'école d'Action française.

    C'était la 69e édition, le premier camp datant de 1953. Quel mouvement politique français peut prétendre à une telle longévité et une aussi importante participation ? Aucune. La presse n'en a bien sûr rien dit, si ce n'est la presse locale (Le Progrès !) qui n'a su rien faire d'autre que de publier un communiqué d'une vague conseillère départementale, s'indignant de la tenue de ce rassemblement. Pitoyable !

    Un des participants résume ci-dessous le déroulement de la semaine.

    ***

    Par Guillaume de Salvandy

    Une fois de plus, le Camp Maxime Real del Sarte, université d’été de l’Action française, bat tous les records préalablement établis ! Si l’an dernier nous avions accueilli 270 participants – un nombre jamais vu depuis le fameux camp de 1968, cette année ce sont 342 personnes qui sont passées au Château d’Ailly entre le 22 et le 29 août pour bénéficier d’une formation intensive, et ce malgré l’incertitude qui planait quant à un possible reconfinement et l’application des mesures du pass sanitaire pour voyager en train.

    La montée en puissance de notre mouvement, qui est démontrée à chaque ouverture de section et évènement public, s’est traduite encore une fois dans le réel, ce réel qui prouve qu’une jeunesse souhaite s’engager pour son pays et pour sa renaissance. Cette jeunesse est aussi désireuse de se former pour répondre aux enjeux de demain, et notamment l’élection du Chef de l’Etat. C’est précisément sur ce sujet que nous avons travaillé durant cette semaine, au travers des « dix axes de salut national » proposés par l’AF.

    La formation est dispensée tout au long de la journée : après le lever des couleurs et le petit déjeuner sont données les deux conférences magistrales de la matinée ; puis a lieu le déjeuner, suivi des ateliers pratiques dans lesquels chacun peut se lancer ou approfondir ses connaissances (communication, relations presse, graphisme, montage vidéo, secourisme, rhétorique…), puis des cercles d’étude organisés par niveaux en fonction des connaissances de chacun : le niveau 1 pour la doctrine élémentaire et le niveau 2 pour des sujets plus approfondis ou d’actualité. En fin d’après-midi a lieu la séance de sport, autour de pratiques variées. Le dîner quant à lui est précédé d’un « point culture » et du bilan annuel des sections et fédérations.

    Couleurs.jpg

    Le dimanche après-midi, les premiers campeurs arrivaient sur le lieu du camp et montaient leurs tentes non loin du mât auquel sera hissé le drapeau tricolore fleur-de-lysé. Enfin le premier repas avait lieu, déjà rythmé de nombreux chants comme le seront tous ceux de la semaine.

    Le lendemain matin se déroulait le premier rassemblement, les équipes étaient formées afin de mêler nouveaux et habitués, la maîtrise du camp se présentait et le programme de la journée était donné. Puis la Royale résonnait pour la première fois de la semaine. Après un petit-déjeuner qui permettait de découvrir ses coéquipiers venait l’heure du redouté questionnaire déterminant le niveau de chacun pour la répartition lors des cercles d’étude.

    Ce lundi matin avaient donc lieu les conférences sur l’économie, l’inflation et ses conséquences par Henri Letigre, et sur la souveraineté française et le souverainisme par Pierre-Yves Rougeyron ; quant aux cercles d’étude de l’après-midi, ils portaient sur le libéralisme, la monarchie, la cartographie des votes, et la démocratie représentative.

    Le mardi matin, un sujet crucial de la prochaine présidentielle, l’immigration, fut traitée par François Bel-Ker au regard de l’intérêt national, puis eut lieu une conférence à deux voix avec Francis Venciton et Enzo Sandré sur l’écologie intégrale (lire à ce sujet Quelle écologie pour demain ? préfacé par Jacques de Guillebon). Après le déjeuner les campeurs se sont intéressés à l’empirisme organisateur, aux notions de pays réel et de pays légal, aux différentes formes de votes, et aux raisons de la décadence intellectuelle de notre pays.

    DSC_0030-1.jpg

    Le mercredi était une journée dont les thèmes sont chers à l’AF : les relations internationales et la grande difficulté de les aborder dans le cadre républicain de nos institutions, puis la réalité de la liberté de la presse incapable de dénoncer les scandales politiques et financiers, mais aussi la censure progressiste qui se met progressivement en place, sujets présentés respectivement par Bernard Lugan et Philippe Mesnard. L’après-midi était consacrée à la décentralisation, à la politique naturelle, à la place des royalistes dans la résistance et la disparition des programmes politiques au gré d’une gouvernance généralisée. La soirée était consacrée à la traditionnelle veillée du camp, celle où chacun écoute avec respect les exploits de nos aînés, ceux qui luttèrent après mai 68 contre le gauchisme triomphant, ceux qui se dressèrent contre l’interdiction d’honorer Jeanne d’Arc, ceux qui firent la campagne du « non » au référendum européen de 2005. Ces récits étaient émaillés des chants de nos fédérations.

    Le jeudi la journée reprenait avec les réformes indispensables de la justice analysées par Henri Bec, président du mouvement et ancien magistrat, puis Olivier Perceval, rédacteur en chef du site de l’AF, présentait la fracture sociale engendrée par plus de quarante années de gestion calamiteuse des quartiers. L’après-midi était consacrée à la démocratie, au quadrilatère maurrassien, à l’identité nationale et à la révolte des viticulteurs de 1907.

    Vendredi, dernier jour du CMRDS, avaient lieu deux conférences qui firent réagir chacune à leur manière : les fondements de la géopolitique par Charles Saint-Prot puis la famille par Sylvain Durain. Les cercles d’étude de cette dernière après-midi de camp avaient pour sujet le politique d’abord, le nationalisme intégral, la monarchie marocaine et les racines du mal. La soirée de ce vendredi était toute particulière : en effet, nous avions le plaisir de recevoir Jacques de Sansonetti, Camelot du Roi exemplaire, pour célébrer avec lui ses 70 ans d’engagement au sein de l’Action française, mais aussi pour fêter le dixième CMRDS à se tenir au Château d’Ailly.

    DSC_0157-1.jpg

    Les différents « points culture » de la semaine portaient sur des sujets très divers : le peintre Georges Mathieu par Marc Van de Sande, Maxime Real del Sarte par Gérard Leclerc, Jacques Renouvin par François-Marin Fleutot, la diplomatie royale par Jean-Noël Benoît, et le pari de Pascal par l’abbé de Tanoüarn.

    L’Université d’Été du samedi était comme chaque année une journée de tables rondes et d’accueil de visiteurs extérieurs. La matinée était divisée entre deux conférences sur l’instruction publique et l’aménagement du territoire. Après le déjeuner, la Librairie de Flore – présente pendant toute la durée du camp – se déplaçait dans la grande cour pour rejoindre les nombreux stands de producteurs et fabricants amis, qui permettaient aux visiteurs comme aux campeurs de faire des emplettes variées : du vin rosé – avec une cuvée spéciale « Maurras » –, des affiches et des t‑shirts, des collections de livres et magazines, mais aussi de découvrir le Réseau Colbert, association des professionnels d’Action française. Certains militants quittaient alors le camp pour participer à la manifestation anti pass sanitaire qui avait lieu à Roanne, pendant qu’Antoine Scherrer s’interrogeait avec nous sur la pertinence de souhaiter changer le monde actuel. Une table ronde rassemblait ensuite Gérard Leclerc, François Marcilhac, Stéphane Blanchonnet et Luc Compain autour des enjeux et perspectives des prochaines élections présidentielles.

    Enfin Hilaire de Crémiers, président d’honneur de l’AF-RN, livrait pour clore la semaine une conclusion vibrante à ce CMRDS. La journée et le camp se terminaient par le traditionnel banquet d’AF en plein air.

    20210828_195051-1.jpg

    Cette année nous étions près de 350, nous nous préparons d’ores et déjà à mobiliser encore plus la jeunesse de France pour participer à un nouveau Camp Maxime Real del Sarte qui s’annonce déjà mémorable : c’en sera en effet la 70e édition !

    2021-cmrds-udt-1024x531 (1).jpg

  • Histoire de France • Arrêtons les mensonges ! Faut-il brûler Colbert ?

    Colbert.jpg

    Parce qu'il édicta le Code noir qui légalisa l'esclavage, certains voudraient brûler aujourd'hui le grand ministre de Louis XIV, Jean-Baptiste Colbert.

     

    Par Jean Sévillia - Le Figaro magazine

    Sévilla.jpg

    Il y a quelques mois, Louis-Georges Tin, le président du Conseil représentatif des associations noires (Cran), et le philosophe Louis Sala-Molins publiaient dans Le Monde une tribune dans laquelle, faisant suite au débat lancé aux Etats-Unis par le démontage des statues du général Lee, ils appelaient à débaptiser en France les collèges et lycées portant le nom de Colbert, au motif que le ministre de Louis XIV serait coupable de crime contre l'humanité pour avoir légalisé l'esclavage en édictant le fameux Code noir. En l'espèce, les deux hommes poursuivaient un combat militant qu'ils mènent depuis longtemps.

    Outre ce qu'il y a d'absurde à réduire l'œuvre immense de Jean-Baptiste Colbert à l'ordonnance de mars 1685 « sur les esclaves des îles de l'Amérique », texte que ses services ont préparé, mais qui a été mis au point après sa mort, en 1683, par son fils et successeur au secrétariat d'Etat à la Marine, le marquis de Seignelay, considérer le Code noir, expression qui désigne cette ordonnance à partir de la fin du XVIIIe siècle, avec les yeux d'aujourd'hui est un pur anachronisme. Vu en 2017, ce « recueil des règlements rendus concernant le gouvernement, l'administration de la justice , la police, la discipline et le commerce des nègres dans les colonies » est profondément choquant, puisqu'il inscrit l'esclavage dans le droit français. Vu dans son époque, il prend une autre valeur. Le Code noir est conçu alors que l'esclavage est pratiqué outre-mer par toutes les nations maritimes européennes, et au sein même de la société, en Afrique et dans le monde arabo-musulman. Dans ce contexte, l'intervention de l'Etat français présente un mérite relatif : des règles sont posées afin d'adoucir le sort des esclaves, esclaves dont la condition servile a précédé le Code noir.

    Jean-François Niort, un universitaire qui enseigne à la Guadeloupe, a publié .en 2015, sur cette ordonnance royale, un livre (1) qui lui vaudra d'être accusé de négationnisme parce qu'il contredisait Louis Sala-Molins qui, dans un ouvrage paru il y a trente ans (2), affirmait que le Code noir se fondait sur la négation de l'humanité de l'esclave. Niort montre au contraire que plusieurs prescriptions de ce texte, notamment en matière religieuse, supposaient que le travailleur servile soit considéré comme un homme, et non comme une chose ou un animal (les propriétaires d'esclaves étaient ainsi tenus de les faire baptiser). Jean-François Niort souligne par ailleurs que l'intervention de l'Etat royal, posant des bornes au pouvoir arbitraire des.propriétaires, créait les conditions d'une possible évolution de la législation en faveur des esclaves. Il reste que ces derniers étaient apparentés à des biens meubles, un statut indigne, que l'évolution des esprits, en Occident, conduira enfin à condamner et à abolir au cours du premier tiers du XIXe siècle. Le Code noir n'avait certes rien d'idyllique, mais il faut le replacer dans son époque.  

    (I) Le Code noir, de Jean-François Niort (Le Cavalier Bleu, 2015).
    (2) Le Code noir ou le Calvaire de Canaan, de Louis Sala-Molins (PUF, 987).

  • Livre - Notre sélection : "Le Recours à la tradition"

    Recours à la Tradition (Le) Michel Michel.jpg

    Cliquez sur l'image pour obtenir un meilleur aperçu.

     

    Dans une modernité en déroute, l'auteur, sociologue, appelle au recours à la Tradition, celle du pérennialisme. Non pas par nostalgie, mais parce que les principes qui fondent le monde moderne (individualisme, croyance au Progrès, « désenchantement du monde » rationaliste) sont, pour paraphraser Chesterton, des « idées chrétiennes devenues folles ». À bien des égards la modernité est la fille révoltée du christianisme. C'est pourquoi il a été plus facile à l'Église « d'aller aux barbares » que de résister à ses propres hérésies. À la fin du XXe siècle, la pastorale ne s'est pas contentée de « s'adapter » au monde, mais semble s'être massivement ralliée à la modernité. Le monde passe ; aussi le ralliement de l'Église à la « religion séculière » prométhéenne qui nous domine est le plus inefficace parce que cette religion est en déclin. La Tradition n'est pas le culte des cendres, mais la préservation du feu. Avec la postmodernité, y recourir est la plus probable arche de salut pour passer le naufrage annoncé.

    *****

    Pour mieux connaitre la pensée de Michel Michel vous pouvez et devez  acquérir l’ouvrage présenté.

    POUR COMMANDER : C'EST ICI

    Biographie de l'auteur :

    image_2021-09-06_153037.pngMichel Michel est sociologue, Maître de Conférences à l'Université des Sciences Sociales de Grenoble, ancien attaché de recherches à la Fondation Nationale des Sciences Politiques (CERAT), membre du Centre de Recherches sur l'Imaginaire et du comité de rédaction de la revue Politica Hermetica. Il est notamment un spécialiste des questions liées au communautarisme, à l’intégration et à la sociologie des diasporas, sujets sur lesquels il a travaillé avec le Centre de formation des élus locaux (CEFEL). 

    *****

    Les lecteurs de la Nouvelle Revue Universelle auront noté en 4ème de couverture la citation suivante de Michel Michel :

    « Je ne parle pas ici de la République comme « chose publique », comme un mode procédural particulier pour désigner les dirigeants ; je parle de la « religion républicaine » telle qu’elle a pris forme dans l’histoire française. Le régime joue de cette ambiguïté : tantôt procédure neutre où chacun peut concourir, tantôt idéologie totalitaire. Cette idéologie est d’autant plus flagrante aujourd’hui qu’ayant abandonné son alliance avec la classe ouvrière, elle apparaît à nouveau à l’état pur : celle d’une révolte prométhéenne contre l’ordre de la Création. »

    Cette citation a le mérite de tordre le cou à l’alibi de ceux qui, liant indissolublement le fond (la religion républicaine) et la forme (un certain type d’institution) trouvent ainsi un prétexte pour échapper au combat se réfugiant, qui dans les affaires religieuses, qui dans les radicalismes réducteurs, qui dans la dérision (l’homme de droite est celui qui croit qu’il a fait son devoir lorsqu’il a bien ri du gouvernement).