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Camp Maxime Real del Sarte dans l’Allier : Réponse aux indignés

 

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Par François Marcilhac

Marcilhlac.jpgLa tenue dans l’Allier, du 22 au 29 août, du 70e Camp Maxime Real del Sarte, l’université d’été de l’Action française, n’a pas laissé indifférents la presse ni certains acteurs locaux. Malheureusement leurs réactions, négatives, n’ont pas été à la hauteur des travaux de nos campeurs. Préférer l’invective, aussi grossière que ridicule, au débat, l’insulte à l’argumentation : tel semble avoir été le choix de ceux qui n’ont pas apprécié notre présence au château Fourchaud à Besson.

 LaMontagne [https://www.lamontagne.fr/cesset-03500/actualites/hommage-a-trois-resistants_14366095/] a bien insisté sur le fait que c’est « la première fois » que notre camp a eu lieu dans l’Allier, comme s’il s’agissait d’un événement aussi inattendu qu’incompréhensible ! Une pluie de sauterelles aurait eu le même effet. Comment se faisait-il que l’Allier, qui en avait été jusqu’à présent préservé, ait eu à subir un tel fléau ? Pour quelle faute le département était-il châtié ? Repentez-vous ! Repentez-vous ! Mais l’incompréhension a bientôt cédé la place aux professionnels de l’indignation. 

Ce fut tout d’abord, en sabir inclusif, un communiqué conjoint des syndicats départementaux de la CGT, de la FSU et de Solidaires — allant de la gauche communiste à l’extrême gauche : ces organisations « attachées à des valeurs de démocratie, de liberté et contre toute forme de discrimination s’expriment avec force à travers ce communiqué pour dénoncer le camp de “formation de l’Action Française” »… Manifestement, leurs « valeurs de liberté » et de refus de « toute forme de discrimination » s’arrêtent à la plus vieille école politique de France. On connaît la rengaine : « Pas de liberté pour les ennemis de la liberté ! »  Elle est vieille comme Saint-Just et la terreur de 1793. L’ennui, c’est que l’ennemi de la liberté, c’est systématiquement celui qui ne pense pas comme vous. Et que jadis la guillotine, aujourd’hui la censure — demain la prison, si les amis politiques de ces syndicats arrivaient au pouvoir ? — est toujours au rendez-vous ! Tout y est : l’Action française comme « modèle pour l’extrême droite aristocratique et cléricale » et « matrice du pétainisme », ou les Camelots du Roy (sic) comme « groupes de combats violents ayant constitué en France le modèle des milices fascistes ». Et d’ajouter : « Cette pépinière de personnes violentes se construisant sur des fondements liberticides, antisyndicaux, racistes, homophobes, antiféministes, anti LGBTQ+ » — n’en jetez plus, sans compter que nous sommes des ennemis de classe —, « n’ont rien à faire dans notre département. [….] Toutes initiatives, actions émanant de ces mouvements nous trouveront sur leur chemin. » Étrange : nous ne les avons pas vus durant notre semaine de travaux ! L’adresse était pourtant connue de tous. Parole, parole… La lutte antifâ pouvait attendre la fin des vacances._DSC0034.JPG

Mais deux associations se sont également illustrées dans l’indignation surjouée : l’ARAC, l’Association républicaine des anciens combattants, et l’ANACR, l’Association nationale des anciens combattants et ami(e)s de la Résistance, il est vrai, toutes deux très très proches du parti communiste. On comprendra mieux pourquoi la première « a des peines (sic) à comprendre comment un camp de formation de l’Action française a pu se tenir au château de Fourchaud à Besson, lieu emblématique de la Résistance ». En effet, notre mouvement « qui embrigade les jeunes dès 15 ans à l’idéologie fasciste […] a été très actif dans la collaboration avec la Gestapo » (sic). Quant à l’ANACR, sa secrétaire, Hélène Daviet, n’a pas hésité à instrumentaliser l’hommage rendu à Cesset à trois FTPF (Francs-tireurs et partisans français) pour dénoncer l’Action française : « La bête immonde » — encore elle ! — « qui a sévi pendant cinq ans sur notre pays est-elle en train de renaître lorsque l’on apprend que l’Action française, mouvement politique qui s’est rallié à Pétain, très actif dans la collaboration avec la Gestapo, a tenu son camp estival dans l’Allier ? Nous devons cultiver l’esprit de résistance face au danger du totalitarisme. » Décidément, la Gestapo est très en vogue chez nos professionnels de l’indignation. Nous qui nous demandions pourquoi Maurras, durant la guerre, avait interdit aux militants d’Action française d’adhérer à la Milice, devenue très vite une police supplétive des Allemands : mais oui, bien sûr, c’était pour qu’ils aillent directement s’engager dans la Gestapo ! Une Gestapo qui vint toutefois arrêter en juin 1944 Maurice Pujo, fondateur de l’AF, et Georges Calzant, un cadre du mouvement, et les envoya à la prison de Montluc en raison de leur hostilité à la politique de _DSC0016.JPGcollaboration de Laval. 

 

L’ennui, c’est que les royalistes, la plupart du temps proches ou militants de l’Action française, ont eu si peu à rougir de leur attitude durant la guerre qu’ils furent parmi les premiers résistants et les premiers martyrs de la libération du territoire. Alors que le parti communiste collaborait ouvertement avec les nazis — Thorez avait déserté en 1939 pour se rendre auprès de Staline, à l’époque allié de Hitler, et les communistes français suppliaient les autorités d’occupation d’autoriser la réapparition de L’Humanité —, les  militants de l’Action française organisaient, par exemple, dans le cadre de la Corpo de droit avec d’autres nationaux, la manifestation du 11 novembre 1940 sur la tombe du Soldat inconnu à Paris : c’est notre regretté ami, camarade et compagnon André Pertuzio, ancien président de la Corpo de droit, qui en avait été co-organisateur. Il fut parmi les étudiants royalistes qui défièrent les autorités allemandes. Et, décédé le 16 janvier 2019, à l’âge de 97 ans, il tint à présider, jusqu’à la veille de sa mort, chaque 11 novembre, la commémoration que l’Action française organise chaque année en haut des Champs-Élysées. Faut-il rappeler que le premier Français fusillé pour fait de résistance s’appelait Honoré d’Estienne d’Orves ? Ce grand résistant royaliste tomba sous les balles allemandes le 29 août 1941, mais il avait été arrêté le 21 janvier précédent : soit cinq mois avant que l’invasion par Hitler de la Patrie soviétique ne décide les communistes français à entrer en résistance. Et à commettre des attentats durant l’été 1941 contre des soldats allemands que désavoua bientôt De Gaulle en raison de leur répercussion sur la population française. Mais il fallait, pour les communistes, rouvrir un front occidental pour soulager l’armée soviétique, et ce quel qu’en fût le coût pour les civils. Enfin, même si ne comprenant pas son attitude, Daniel Cordier s’est séparé de Maurras en allant à Londres, c’est bien à ses yeux par fidélité à l’enseignement d’Action française qu’il a avoué avoir rejoint la résistance et être devenu secrétaire de Jean Moulin. Nous nous permettons de renvoyer à l’ouvrage de François-Marin Fleutot, Des royalistes dans la Résistance (Flammarion).Capture-decran-2023-08-26-200648-3333 copie.jpg

Dire la vérité n’est pas outrager la mémoire de tous les sincères patriotes qui tombèrent pour le combat commun, de quelque origine politique qu’ils aient été. Mais les mensonges éhontés n’honorent pas ceux qui y recourent pour tromper les Français, puisqu’ils sont le triple reflet de la malveillance, de l’ignorance crasse et de la sottise. D’ailleurs, si les communistes veulent montrer aux Français qu’ils ont vraiment changé, alors qu’ils n’emploient plus des procédés dignes des anciens procès de Moscou. 

Enfin, l’Action française étant chez elle partout sur le territoire national, elle reviendra dans l’Allier quand il lui semblera bon.   

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